Un chercheur et une réactionnaire mènent ensemble l'enquête autour de l'étrange disparition de leurs parents respectifs.
Dans une grande cité du futur, impersonnelle, tout est gris. Chacun ou presque agit de la même façon que tout le monde. L’homme n’a plus à se soucier du matériel. Il vit une existence linéaire. Parfois, il disparaît. Deux jeunes gens, que des détails, des idées intriguent, viennent à se rencontrer. Lui est un jeune chercheur prodige, elle une jeune femme réactionnaire. Ils se découvrent un point commun : leurs parents respectifs ont disparu. Ils se posent les questions : « Qu’y a-t-il ailleurs ? Qu’est-ce qu’on nous cache ? ». Ils échangent leurs points de vue, puis leur quotidien sous l’œil bienveillant d’un tenancier d’estaminet et d’une vieille femme ronchonne, acariâtre, mais qui connaît tant de choses. C’est leur épopée que l’on suit en même temps que ce monde étrange dévoile un à un ses secrets, son histoire.
Suivez nos deux personnages dans leur quête obstinée, dans un monde plus qu'inquiétant qui dévoile peu à peu ses mystères... Un roman dystopique haletant !
EXTRAIT
Ils avancèrent ainsi, côte à côte, main dans la main, droits et accablés. Seule leur tête tournait à droite puis à gauche, puis encore à droite, de nouveau à gauche, s’arrêtant en même temps que leur regard sur un aspect encore plus marquant de tout cet anéantissement, et dans un ensemble tel qu’ils ne l’avaient manifesté jusqu’alors.
Ils remarquèrent ainsi sous le manteau de poussière qui leur avait masqué au regard tout d’abord, une table, une chaise, de la vaisselle cassée, des meubles défoncés, des objets de toute sorte dont certains leur étaient inconnus, des jouets d’enfant, des poupées et bien d’autres choses encore. Tout ici signait qu’il y avait eu la vie, l’existence de gens comme eux peut-être, même si la situation des choses leur paraissait parfois inhabituelle. On avait vécu ici, il y avait longtemps et il ne restait que de pauvres indices de cette vie. Le temps avait fait son œuvre, ensevelissant la moindre parcelle d’objet, le moindre morceau de pierre d’une couche égale de poussière grise, uniformité désolante, impersonnalité du néant.
Leurs yeux s’embuèrent doucement jusqu’à fondre le cauchemar dans un brouillard épais mais leur esprit dessinait chaque détail de cette aire cataclysmique.
Ils n’étaient en rien préparés à cela.
S’ils avaient déjà la connaissance de la notion d’avant, contrairement à beaucoup de membres de l’Urbi, cette vision du néant dépassait leur entendement. Les ruines leur semblaient logiques. N’en avaient-ils pas vu tout en haut de la Commune ? Les traces du passé ne leur étaient plus étrangères. Ils avaient échangé sur le sujet. Le temps n’avait plus pour eux cet aspect immobile que l’Urbi s’évertuait à faire paraître en toute chose. Qu’il existât d’autres modes de vie que celui que tous connaissaient n’était pas pour eux une surprise. Leur esprit curieux, imaginatif, leur quête leur avait inculqué la possibilité d’un ailleurs, d’un vivre autrement, même s’ils n’auraient pu dire en quoi il consistait au juste.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Paris et plongé tôt dans la lecture, Étienne Renaudon commence à écrire dès l’âge de quatorze/quinze ans, des poèmes surtout. Toujours, il aura dès lors de quoi écrire à portée de main. C’est une fois acquis un statut professionnel qu’il entame son premier roman, L’urbi, qu’il achève à presque trente ans. Infirmier de nuit le plus souvent, ses repos se jalonnent de longues séances d’écriture et il s’essaie un peu à tous les genres. Son premier ouvrage paraît quand il a cinquante-cinq ans, Miou.
Dans une grande cité du futur, impersonnelle, tout est gris. Chacun ou presque agit de la même façon que tout le monde. L’homme n’a plus à se soucier du matériel. Il vit une existence linéaire. Parfois, il disparaît. Deux jeunes gens, que des détails, des idées intriguent, viennent à se rencontrer. Lui est un jeune chercheur prodige, elle une jeune femme réactionnaire. Ils se découvrent un point commun : leurs parents respectifs ont disparu. Ils se posent les questions : « Qu’y a-t-il ailleurs ? Qu’est-ce qu’on nous cache ? ». Ils échangent leurs points de vue, puis leur quotidien sous l’œil bienveillant d’un tenancier d’estaminet et d’une vieille femme ronchonne, acariâtre, mais qui connaît tant de choses. C’est leur épopée que l’on suit en même temps que ce monde étrange dévoile un à un ses secrets, son histoire.
Suivez nos deux personnages dans leur quête obstinée, dans un monde plus qu'inquiétant qui dévoile peu à peu ses mystères... Un roman dystopique haletant !
EXTRAIT
Ils avancèrent ainsi, côte à côte, main dans la main, droits et accablés. Seule leur tête tournait à droite puis à gauche, puis encore à droite, de nouveau à gauche, s’arrêtant en même temps que leur regard sur un aspect encore plus marquant de tout cet anéantissement, et dans un ensemble tel qu’ils ne l’avaient manifesté jusqu’alors.
Ils remarquèrent ainsi sous le manteau de poussière qui leur avait masqué au regard tout d’abord, une table, une chaise, de la vaisselle cassée, des meubles défoncés, des objets de toute sorte dont certains leur étaient inconnus, des jouets d’enfant, des poupées et bien d’autres choses encore. Tout ici signait qu’il y avait eu la vie, l’existence de gens comme eux peut-être, même si la situation des choses leur paraissait parfois inhabituelle. On avait vécu ici, il y avait longtemps et il ne restait que de pauvres indices de cette vie. Le temps avait fait son œuvre, ensevelissant la moindre parcelle d’objet, le moindre morceau de pierre d’une couche égale de poussière grise, uniformité désolante, impersonnalité du néant.
Leurs yeux s’embuèrent doucement jusqu’à fondre le cauchemar dans un brouillard épais mais leur esprit dessinait chaque détail de cette aire cataclysmique.
Ils n’étaient en rien préparés à cela.
S’ils avaient déjà la connaissance de la notion d’avant, contrairement à beaucoup de membres de l’Urbi, cette vision du néant dépassait leur entendement. Les ruines leur semblaient logiques. N’en avaient-ils pas vu tout en haut de la Commune ? Les traces du passé ne leur étaient plus étrangères. Ils avaient échangé sur le sujet. Le temps n’avait plus pour eux cet aspect immobile que l’Urbi s’évertuait à faire paraître en toute chose. Qu’il existât d’autres modes de vie que celui que tous connaissaient n’était pas pour eux une surprise. Leur esprit curieux, imaginatif, leur quête leur avait inculqué la possibilité d’un ailleurs, d’un vivre autrement, même s’ils n’auraient pu dire en quoi il consistait au juste.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Paris et plongé tôt dans la lecture, Étienne Renaudon commence à écrire dès l’âge de quatorze/quinze ans, des poèmes surtout. Toujours, il aura dès lors de quoi écrire à portée de main. C’est une fois acquis un statut professionnel qu’il entame son premier roman, L’urbi, qu’il achève à presque trente ans. Infirmier de nuit le plus souvent, ses repos se jalonnent de longues séances d’écriture et il s’essaie un peu à tous les genres. Son premier ouvrage paraît quand il a cinquante-cinq ans, Miou.