Figure incontournable de la franc-maçonnerie, Cagliostro fut un personnage singulier, un de ces hommes qui "au milieu de prêtres désabusés, de riches seigneurs ennuyés, de savants doutant de tout, de malheureux manquant de tout, (...) réveilla l'espoir et la vie par l'autorité de sa parole et la puissance de ses actes". À l'origine publié en latin dans un style pastiché des Évangiles, l'ouvrage présenté ici reste "le document le plus précieux que nous ayons sur sa personne, celui qui nous permet de revivre un peu dans son temps, auprès de lui, de nous représenter ce qu'il était, ce qu'il disait, ce que purent penser de lui ceux qui l'approchèrent. Ce n'est pas seulement à ce point de vue que le journal du passage à Rovoredo possède une valeur inestimable, c'est aussi parce que tous les exemplaires de cet ouvrage réunis aux papiers de Cagliostro ont été brûlés par le St. Office dans l'autodafé qui suivit sa condamnation par le pape et qui fut exécuté a Rome le 4. mai 1791 sur la place de la Minerve. (...) Tous ceux qui respectent la vérité, qui cherchent la voie, dont l’âme a soif de vie, y trouveront de quoi satisfaire leurs justes désirs. Dans les trésors de l'humanité il y a des diamants que le feu des bûchers lui-même ne saurait altérer. Il y a des paroles qui ne passent pas."