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Roman autobiographique, prix Fémina 1910. À la mort de sa mère, la petite Marie-Claire, âgée de cinq ans, est placée à l’Assistance publique, séparée brutalement de sa soeur et d’un père alcoolique. Monde clos, cet orphelinat est dirigé par d’austères religieuses. Marie-Claire se réfugie souvent dans le giron de soeur Marie-Aimée, l’institutrice à la voix chaleureuse. Pour sa protégée, cette dernière rêve d’un beau destin et dès que Marie-Claire a fait sa première communion, elle lui propose d’entrer comme demoiselle de magasin chez Mademoiselle Maximilienne, la soeur du curé. La mère…mehr

Produktbeschreibung
Roman autobiographique, prix Fémina 1910. À la mort de sa mère, la petite Marie-Claire, âgée de cinq ans, est placée à l’Assistance publique, séparée brutalement de sa soeur et d’un père alcoolique. Monde clos, cet orphelinat est dirigé par d’austères religieuses. Marie-Claire se réfugie souvent dans le giron de soeur Marie-Aimée, l’institutrice à la voix chaleureuse. Pour sa protégée, cette dernière rêve d’un beau destin et dès que Marie-Claire a fait sa première communion, elle lui propose d’entrer comme demoiselle de magasin chez Mademoiselle Maximilienne, la soeur du curé. La mère supérieure, par jalousie, en décide autrement: «Vous serez bergère, mademoiselle.» Elle se retrouve donc à la ferme de Villevieille en Sologne, et fait l’apprentissage de son nouveau métier, aidée par la vieille Bibiche et le vacher. Grâce à la compassion des fermiers Sylvain et Pauline, aux beautés de la nature et à la découverte de Télémaque au fin fond du grenier, Marie-Claire retrouve une forme de sérénité jusqu’à une nouvelle rupture: la mort de Sylvain amène à la ferme de nouveaux propriétaires. Devenue servante de Madame Alphonse, femme maniaque et froide, Marie-Claire retombe dans un désarroi absolu... L’événement littéraire de l’année 1910 fut la publication de Marie-Claire, de Marguerite Audoux. L’auteur, une couturière de quarante-sept ans, à demi aveugle et qu’on prétendit illettrée, y racontait son enfance de bergère orpheline, en Sologne, au début de la IIIe République. Parrainé et préfacé par Octave Mirbeau, le roman obtint le prix Femina, fut traduit en sept langues et rendit Marguerite Audoux célèbre. Mais, au-delà du phénomène publicitaire, ce livre révélait un écrivain d’une qualité rare. Sa prose, faite de sincérité et de simplicité, engendre une émotion inoubliable. Avec Marguerite Audoux, le petit peuple a pris la parole en son propre nom pour la première fois ; et il a, du premier coup, produit un chef-d’œuvre.