De la philosophie des sciences
Le matérialisme est une position philosophique au destin paradoxal : c'est la conception d'arrière-plan de toutes les sciences abouties - il semble même aller de soi ou n'avoir besoin que de se révéler qu'en filigrane -, tout en étant dans le même temps dénigré, malmené, incompris par nombre de nos contemporains. Même dans le pays de Diderot, d'Holbach, La Mettrie... Entre indifférence et péjoration, ce terme, que certains évacuent pudiquement au profit des mots « naturalisme » ou « physicalisme », nous semble ainsi devoir être sans cesse revendiqué. C'est la raison d'un tel livre et de ce titre : Matériaux philosophiques et scientifiques pour un matérialisme contemporain. Dans la filiation des matérialistes français des Lumières et dans l'attention permanente envers les acquis des sciences actuelles et la philosophie qui a pris le parti d'écouter ses enseignements, ce livre propose un aperçu d'idées expressément matérialistes dans six domaines cruciaux, selon l'organisation thématique suivante :
(1) Philosophie du matérialisme ;
(2) Matérialisme, réductionnisme, émergence ;
(3) Philosophie de la physique ;
(4) Philosophie de la biologie ;
(5) Anthropologie philosophique ;
(6) Philosophie de l'esprit et des sciences cognitives, plus un intermède historique, soit 27 chapitres.
Ce terme de « matériaux » au début du titre indique précisément qu'il s'agit là non pas d'une somme close et injonctive, mais d'un ensemble de textes pouvant servir à comprendre la constitution perpétuelle d'un champ de recherche, d'un domaine de pensée et d'une conception du monde idoines pour saisir les enjeux ontologiques et épistémologiques actuels. La communauté savante, parfois hésitante quant à ses fondements ontologiques, prise entre des formes aseptisées de positivisme (la pseudo-neutralité des sciences) et des crispations idéalistes, a résolument besoin, pour qui veut produire une science qui pense ou une philosophie qui ne divague pas, de ces matériaux conjointement philosophiques et scientifiques.
Découvrez ce second volet d'un ouvrage consacré à un domaine de pensée en perpétuelle construction : la philosophie des sciences
EXTRAIT
Mais la seule logique ne garantit pas que la propriété ainsi déterminée soit une propriété réelle au sens où elle entre dans des relations de détermination nomique (autrement dit, dans des lois de la nature). Cela apparaît clairement lorsqu'on considère un tout méréologique dont les parties n'interagissent pas du tout physiquement, par exemple parce que certaines de ses parties se trouvent sur Terre et certaines se trouvent sur une galaxie lointaine. En vertu de la définition de la MMB, un tel tout « discontinu » possède néanmoins une propriété MMB. Cependant, celle-ci n'est pas réelle : elle ne donne aucun pouvoir causal à son possesseur et n'est nomiquement responsable d'aucune autre propriété.
À PROPOS DES AUTEURS
Sous la direction de Marc Silberstein, spécialiste de l'édition scientifique et philosophique et fondateur des Éditions Matériologiques, de nombreux auteurs ont contribué à la rédaction de cet ouvrage : François Athané, Mathieu Aury, Reinaldo J. Bernal Velásquez, Delphine Blitman, Jean Bricmont, Mario Bunge, Mathieu Charbonneau, Gérard Chazal, Hugo Cousillas, Chomin Cunchillos, Pierre Deleporte, Filipe Drapeau Vieira Contim, Michael Esfeld, Luc Faucher, Laurent Jodoin, Max Kistler, Gilbert Lechermeier, Pascal Ludwig, Edouard Machery, Martin Mahner, Michel Paty, Pierre Poirier, Thibault Racovski, Christian Sachse et Charles T. Wolfe.
Le matérialisme est une position philosophique au destin paradoxal : c'est la conception d'arrière-plan de toutes les sciences abouties - il semble même aller de soi ou n'avoir besoin que de se révéler qu'en filigrane -, tout en étant dans le même temps dénigré, malmené, incompris par nombre de nos contemporains. Même dans le pays de Diderot, d'Holbach, La Mettrie... Entre indifférence et péjoration, ce terme, que certains évacuent pudiquement au profit des mots « naturalisme » ou « physicalisme », nous semble ainsi devoir être sans cesse revendiqué. C'est la raison d'un tel livre et de ce titre : Matériaux philosophiques et scientifiques pour un matérialisme contemporain. Dans la filiation des matérialistes français des Lumières et dans l'attention permanente envers les acquis des sciences actuelles et la philosophie qui a pris le parti d'écouter ses enseignements, ce livre propose un aperçu d'idées expressément matérialistes dans six domaines cruciaux, selon l'organisation thématique suivante :
(1) Philosophie du matérialisme ;
(2) Matérialisme, réductionnisme, émergence ;
(3) Philosophie de la physique ;
(4) Philosophie de la biologie ;
(5) Anthropologie philosophique ;
(6) Philosophie de l'esprit et des sciences cognitives, plus un intermède historique, soit 27 chapitres.
Ce terme de « matériaux » au début du titre indique précisément qu'il s'agit là non pas d'une somme close et injonctive, mais d'un ensemble de textes pouvant servir à comprendre la constitution perpétuelle d'un champ de recherche, d'un domaine de pensée et d'une conception du monde idoines pour saisir les enjeux ontologiques et épistémologiques actuels. La communauté savante, parfois hésitante quant à ses fondements ontologiques, prise entre des formes aseptisées de positivisme (la pseudo-neutralité des sciences) et des crispations idéalistes, a résolument besoin, pour qui veut produire une science qui pense ou une philosophie qui ne divague pas, de ces matériaux conjointement philosophiques et scientifiques.
Découvrez ce second volet d'un ouvrage consacré à un domaine de pensée en perpétuelle construction : la philosophie des sciences
EXTRAIT
Mais la seule logique ne garantit pas que la propriété ainsi déterminée soit une propriété réelle au sens où elle entre dans des relations de détermination nomique (autrement dit, dans des lois de la nature). Cela apparaît clairement lorsqu'on considère un tout méréologique dont les parties n'interagissent pas du tout physiquement, par exemple parce que certaines de ses parties se trouvent sur Terre et certaines se trouvent sur une galaxie lointaine. En vertu de la définition de la MMB, un tel tout « discontinu » possède néanmoins une propriété MMB. Cependant, celle-ci n'est pas réelle : elle ne donne aucun pouvoir causal à son possesseur et n'est nomiquement responsable d'aucune autre propriété.
À PROPOS DES AUTEURS
Sous la direction de Marc Silberstein, spécialiste de l'édition scientifique et philosophique et fondateur des Éditions Matériologiques, de nombreux auteurs ont contribué à la rédaction de cet ouvrage : François Athané, Mathieu Aury, Reinaldo J. Bernal Velásquez, Delphine Blitman, Jean Bricmont, Mario Bunge, Mathieu Charbonneau, Gérard Chazal, Hugo Cousillas, Chomin Cunchillos, Pierre Deleporte, Filipe Drapeau Vieira Contim, Michael Esfeld, Luc Faucher, Laurent Jodoin, Max Kistler, Gilbert Lechermeier, Pascal Ludwig, Edouard Machery, Martin Mahner, Michel Paty, Pierre Poirier, Thibault Racovski, Christian Sachse et Charles T. Wolfe.
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