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Suivez l'inspecteur Lampe et son acolyte, l'exceptionnel M. Viande, le long d'une enquête sordide !
Merveille tue. Merveille dépèce. Merveille met en scène ses crimes en semant des indices. Le Mans est le théâtre de ses œuvres macabres où littérature et rillettes s'entremêlent, assaisonnées de pincées d'humour noir. Monsieur Viande, ancien boucher des abattoirs, assiste l'inspecteur Lampe dans son enquête. Doté d'un sens olfactif exceptionnel, il lui suffit d'huer la chair des victimes pour retracer la genèse du crime. Aura-t-il assez de nez pour trouver l'auteur de ces crimes effroyables…mehr

Produktbeschreibung
Suivez l'inspecteur Lampe et son acolyte, l'exceptionnel M. Viande, le long d'une enquête sordide !

Merveille tue. Merveille dépèce. Merveille met en scène ses crimes en semant des indices. Le Mans est le théâtre de ses œuvres macabres où littérature et rillettes s'entremêlent, assaisonnées de pincées d'humour noir. Monsieur Viande, ancien boucher des abattoirs, assiste l'inspecteur Lampe dans son enquête. Doté d'un sens olfactif exceptionnel, il lui suffit d'huer la chair des victimes pour retracer la genèse du crime. Aura-t-il assez de nez pour trouver l'auteur de ces crimes effroyables ?

Un polar régional intriguant et empli d'humour noir, pour les lecteurs friands de chair et de sensations fortes…

EXTRAIT

Viande se souvient d’une criminelle qui piégeait ses proies avec du chocolat suisse. Des garagistes qu’elle appâtait avec une facilité déconcertante, leur proposant une « dégustation » fine chez elle. Bien sûr les friandises étaient empoisonnées ; jusque-là, une histoire banale. Mais cette femme, qui dirigeait par ailleurs une galerie d’art à Paris, trouait ensuite la totalité du corps à l’aide d’une perceuse, pour confectionner des cylindres de la taille d’un bouchon de vidange. Une fois son travail achevé, et ses bouchons bien scellés dans la peau du malheureux artisan, elle installait un magnétoscope, avec un film à l’intérieur : Les choses de la vie. L’odorat de Viande fut mis à rude épreuve. Quelques notes s’échappèrent du sang coagulé autour des pièces mécaniques. Cela sentait le compositeur Edvard Grieg. Ses narines s’approchèrent du nombril, et l’œuvre pour le drame de Henrik Ibsen – Peer Gynt – apparut ; plus particulièrement l’Acte III, « La mort d’Ase ». Cette femme avait tué dans la douleur. Pas une mélancolie ni une colère sourde. Une plaie aux viscères, une leucémie chronique, une infection bactérienne mortelle. Dévorée jusqu’à la moelle osseuse, elle ne pouvait que se livrer aux Autorités.
Viande attendit, bien qu’il l’eût identifiée. S’il avait frappé à sa porte, elle se serait suicidée. Elle avoua tout, en effet, de son plein gré. La mort accidentelle de son fils, en raison d’un bouchon de vidange mal revissé. Sa haine à l’égard des garagistes. Et puis son coma, qu’elle poursuit en prison. Viande sait que l’enfermement physique l’indiffère. Cloîtrée de l’intérieur. Nul besoin de mascarades. Certains jours – comme aujourd’hui – il se demande s’il n’aurait pas mieux fait d’ordonner son arrestation. Pour qu’elle meure complètement. Au lieu de croupir comme une lépreuse. Peer Gynt revient. Et ce fameux Acte III : « La mort d’Ase ». Pourquoi l’entend-il ? L’assassin de Gérard Cou serait-il – enfin – une femme ? Non, non. Viande entend aussi des tambours africains, des incantations de sorciers, des piétinements sur un sol en terre battue. Une sueur d’homme en transe. Et puis, par intermittence, une chanson de Charles Aznavour : « Je m’voyais déjà ».