Bove Emmanuel – Mes Amis : « Mon imagination crée des amis parfaits pour l’avenir, mais, en attendant, je me contente de n’importe qui. »
Premier roman d’Emmanuel Bove (1898-1945) et premier succès, en 1924. Grâce à Colette, qui, la première, reconnaîtra son talent. La force de ce récit réside dans son style dépouillé – des phrases courtes, limpides, apparemment anodines et dénuées d’émotion, mais en fait très percutantes, et à l’humour noir débarrassé de toute illusion. Victor Bâton, un homme seul, silencieux, de retour de la guerre avec une infirmité, vit à Paris dans une chambre misérable. Sa quête d’amis occupe ses journées jusqu’à l’obsession. Il se promène beaucoup, réfléchit à la vie, à l’amitié, à l’amour et rencontre effectivement plusieurs personnages colorés. Des hommes : Henri Billard, égoïste intéressé par l’argent de Victor, Neveu le marinier désespéré, Henri Lacaze riche bourgeois faisant la charité. Et des femmes aussi : Lucie Dunois patronne de bistrot et maîtresse occasionnelle, Blanche chanteuse de cabaret. Tous pourraient devenir ses amis… mais ils sont la plupart du temps plus intéressés par eux-mêmes que par le narrateur, qui se retrouve à chaque fois seul et déçu après ces rencontres.
L’écriture, presque musicale dans son rythme inaltérable, sait ménager son suspense, malgré une intrigue quasi inexistante : plus qu’un roman, comme indiqué au début du livre, ce sont plusieurs nouvelles, toutes empreintes d’une tristesse existentielle profonde, lancinante, mais détachée du réel, qui reflète les sentiments contradictoires du narrateur dans sa quête d’amitié.
Premier roman d’Emmanuel Bove (1898-1945) et premier succès, en 1924. Grâce à Colette, qui, la première, reconnaîtra son talent. La force de ce récit réside dans son style dépouillé – des phrases courtes, limpides, apparemment anodines et dénuées d’émotion, mais en fait très percutantes, et à l’humour noir débarrassé de toute illusion. Victor Bâton, un homme seul, silencieux, de retour de la guerre avec une infirmité, vit à Paris dans une chambre misérable. Sa quête d’amis occupe ses journées jusqu’à l’obsession. Il se promène beaucoup, réfléchit à la vie, à l’amitié, à l’amour et rencontre effectivement plusieurs personnages colorés. Des hommes : Henri Billard, égoïste intéressé par l’argent de Victor, Neveu le marinier désespéré, Henri Lacaze riche bourgeois faisant la charité. Et des femmes aussi : Lucie Dunois patronne de bistrot et maîtresse occasionnelle, Blanche chanteuse de cabaret. Tous pourraient devenir ses amis… mais ils sont la plupart du temps plus intéressés par eux-mêmes que par le narrateur, qui se retrouve à chaque fois seul et déçu après ces rencontres.
L’écriture, presque musicale dans son rythme inaltérable, sait ménager son suspense, malgré une intrigue quasi inexistante : plus qu’un roman, comme indiqué au début du livre, ce sont plusieurs nouvelles, toutes empreintes d’une tristesse existentielle profonde, lancinante, mais détachée du réel, qui reflète les sentiments contradictoires du narrateur dans sa quête d’amitié.