Si nous entrions dans ce petit hôtel, proche de la fontaine Cuvier... Nous sommes là cinq ou six qui avons fait le même projet. Dix heures. Tout est toujours silencieux. Certainement la troupe a, elle aussi, besoin de bivouaquer après la bataille. Nous avons la nuit devant nous.
Et je ronfle comme quelqu’un qui n’a pas dormi depuis deux jours... Je ronfle avec une telle sérénité qu’il est cinq heures à ma montre de cuivre—je reparlerai de cette montre—lorsque le soleil, crevant librement les vitres sans rideaux, vient m’ouvrir les yeux.
Toujours rien. Pas un coup de fusil. Un remue-ménage insolite cependant monte de la rue. Des bruits métalliques. Des appels... Je saute hors du lit. Au même moment, un de mes camarades, qui a ronflé lui aussi, entre brusquement.
—Les Versaillais sont ici. Nous sommes cernés...
Je cours à la fenêtre.
Au bas, la petite place sur laquelle s’ouvre la grille du Jardin des Plantes est pleine de troupes. Au milieu, un monceau d’armes qu’entoure un groupe de soldats. Un solide gaillard aux épaules carrées, la manche ornée d’un brassard tricolore, brandit un fusil dont il écrase la crosse sur le tas.
Et je ronfle comme quelqu’un qui n’a pas dormi depuis deux jours... Je ronfle avec une telle sérénité qu’il est cinq heures à ma montre de cuivre—je reparlerai de cette montre—lorsque le soleil, crevant librement les vitres sans rideaux, vient m’ouvrir les yeux.
Toujours rien. Pas un coup de fusil. Un remue-ménage insolite cependant monte de la rue. Des bruits métalliques. Des appels... Je saute hors du lit. Au même moment, un de mes camarades, qui a ronflé lui aussi, entre brusquement.
—Les Versaillais sont ici. Nous sommes cernés...
Je cours à la fenêtre.
Au bas, la petite place sur laquelle s’ouvre la grille du Jardin des Plantes est pleine de troupes. Au milieu, un monceau d’armes qu’entoure un groupe de soldats. Un solide gaillard aux épaules carrées, la manche ornée d’un brassard tricolore, brandit un fusil dont il écrase la crosse sur le tas.