Comment féminiser les noms masculins ?
L'objectif de la présente brochure est de proposer une liste mise à jour des noms masculins et féminins. Elle tentera auparavant d'apporter au public un éclairage succinct sur la féminisation des noms telle que la pratique cette brochure, puis sur l'emploi du féminin et du masculin dans les textes, enfin sur l'emploi de Madame et Mademoiselle. Ces trois questions peuvent avoir à première vue un petit air de disparate ; elles concernent pourtant toutes les trois une même problématique : celle de l'égalité entre les citoyennes et les citoyens.
La collection « Guide » de la Fédération Wallonie-Bruxelles offre au public des outils pratiques de référence ou de réflexion sur la langue française !
EXTRAIT
Depuis le décret de 1993 et la parution du premier guide, la féminisation a fait son chemin dans les usages linguistiques : quand ils désignent des femmes, les francophones belges, français, québécois ou suisses, sont largement majoritaires à utiliser des dénominations féminines. Dans la plupart des cas, ils utilisent des féminins existant depuis longtemps ( assistante, directrice, médiatrice...). Dans d'autres, ils ne reculent pas devant l'innovation ( cheffe, professeure...), le souci de féminiser l'emportant alors sur la conformité aux usages consacrés. Des formes nouvelles, parfois timidement évoquées dans les éditions précédentes de ce guide, se sont donc assez largement installées de manière spontanée, et il était bon qu'une nouvelle édition du guide en tienne compte.
Il faut bien constater cependant que, malgré un usage largement majoritaire dans l'ensemble, la féminisation n'est pas généralisée pour tous les noms de métiers, ni dans tous les contextes. Ainsi, certains secteurs professionnels se montrent plus réticents que d'autres (on pense au monde de la justice ou de l'armée). Pour certains noms, la réserve tient cependant à un embarras sur la forme à utiliser, plus qu'à une réticence quant au principe même de féminisation. Doit-on dire auteur, auteure ou autrice ? Peut-on écrire professeure ? Et cheffe ? C'est précisément pour lever les hésitations que ce guide a été conçu. Il se présente comme un répertoire qui compte, dans ce fascicule, quelque 1700 noms. Ils peuvent tous s'utiliser tant à l'écrit qu'à l'oral, tant dans des conversations familières que dans des prises de parole ou des écrits plus formels.
À PROPOS DES AUTEURS
Née en 1942, Marie-Louise MOREAU est licenciée en philologie romane de l'Université de Liège, où elle obtient également l'agrégation de l'enseignement moyen supérieur en 1964. De 1967 à 1969, elle participe comme élève libre aux enseignements en linguistique de Jean Dubois, de Maurice Gross et Nicolas Ruwet, dans divers établissements parisiens. Elle obtient en 1970 un doctorat en philosophie et lettres de l'Université de Liège, portant sur la description de mécanismes syntaxiques français dans le cadre de la grammaire générative transformationnelle ( Trois aspects de la syntaxe. Étude de syntaxe générative transformationnelle).
Assistante au Service des langues vivantes de l'Université de Liège, de 1964 à 1972, elle s'occupe d'enseignement du français aux étrangers. En 1972, elle est nommée professeure à la Faculté des sciences psychopédagogiques de l'Université de Mons-Hainaut, où elle est responsable du Service des sciences du langage et des enseignements de linguistique, psycholinguistique et sociolinguistique.
Anne Dister est professeure de linguistique à l'Université Saint-Louis-Bruxelles.
L'objectif de la présente brochure est de proposer une liste mise à jour des noms masculins et féminins. Elle tentera auparavant d'apporter au public un éclairage succinct sur la féminisation des noms telle que la pratique cette brochure, puis sur l'emploi du féminin et du masculin dans les textes, enfin sur l'emploi de Madame et Mademoiselle. Ces trois questions peuvent avoir à première vue un petit air de disparate ; elles concernent pourtant toutes les trois une même problématique : celle de l'égalité entre les citoyennes et les citoyens.
La collection « Guide » de la Fédération Wallonie-Bruxelles offre au public des outils pratiques de référence ou de réflexion sur la langue française !
EXTRAIT
Depuis le décret de 1993 et la parution du premier guide, la féminisation a fait son chemin dans les usages linguistiques : quand ils désignent des femmes, les francophones belges, français, québécois ou suisses, sont largement majoritaires à utiliser des dénominations féminines. Dans la plupart des cas, ils utilisent des féminins existant depuis longtemps ( assistante, directrice, médiatrice...). Dans d'autres, ils ne reculent pas devant l'innovation ( cheffe, professeure...), le souci de féminiser l'emportant alors sur la conformité aux usages consacrés. Des formes nouvelles, parfois timidement évoquées dans les éditions précédentes de ce guide, se sont donc assez largement installées de manière spontanée, et il était bon qu'une nouvelle édition du guide en tienne compte.
Il faut bien constater cependant que, malgré un usage largement majoritaire dans l'ensemble, la féminisation n'est pas généralisée pour tous les noms de métiers, ni dans tous les contextes. Ainsi, certains secteurs professionnels se montrent plus réticents que d'autres (on pense au monde de la justice ou de l'armée). Pour certains noms, la réserve tient cependant à un embarras sur la forme à utiliser, plus qu'à une réticence quant au principe même de féminisation. Doit-on dire auteur, auteure ou autrice ? Peut-on écrire professeure ? Et cheffe ? C'est précisément pour lever les hésitations que ce guide a été conçu. Il se présente comme un répertoire qui compte, dans ce fascicule, quelque 1700 noms. Ils peuvent tous s'utiliser tant à l'écrit qu'à l'oral, tant dans des conversations familières que dans des prises de parole ou des écrits plus formels.
À PROPOS DES AUTEURS
Née en 1942, Marie-Louise MOREAU est licenciée en philologie romane de l'Université de Liège, où elle obtient également l'agrégation de l'enseignement moyen supérieur en 1964. De 1967 à 1969, elle participe comme élève libre aux enseignements en linguistique de Jean Dubois, de Maurice Gross et Nicolas Ruwet, dans divers établissements parisiens. Elle obtient en 1970 un doctorat en philosophie et lettres de l'Université de Liège, portant sur la description de mécanismes syntaxiques français dans le cadre de la grammaire générative transformationnelle ( Trois aspects de la syntaxe. Étude de syntaxe générative transformationnelle).
Assistante au Service des langues vivantes de l'Université de Liège, de 1964 à 1972, elle s'occupe d'enseignement du français aux étrangers. En 1972, elle est nommée professeure à la Faculté des sciences psychopédagogiques de l'Université de Mons-Hainaut, où elle est responsable du Service des sciences du langage et des enseignements de linguistique, psycholinguistique et sociolinguistique.
Anne Dister est professeure de linguistique à l'Université Saint-Louis-Bruxelles.
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