Le narrateur est Léon Chenal, un vieux peintre, qui est parti d’Étretat pour aller visiter les ruines de Tancarville. Il se trouve dans un break avec six autres personnes et décide de raconter à ses compagnons « le plus lamentable amour » de sa vie. À l’époque, il était un jeune peintre qui allait d’une auberge à l’autre pour étudier la nature. Et comme cela un soir il s’est trouvé dans le petit village Bénouville. Il s’est logé dans une auberge où il y avait une Anglaise, qui s’était arrêtée six semaines auparavant pour passer l’hiver. Cette dame était une vieille fille qui s’appelait Miss Harriet. Dans le village on ne l’aimait point, les paysans croyaient qu’elle était une hérétique parce qu’elle distribuait à tout le monde des livres de propagande protestante. Mais, en fait, c’était une femme d’une moralité parfaite, juste une excentrique, elle ne parlait jamais à table, mangeait vite et en lisant son petit livre protestant. Elle était maigre, sèche, une carne comme disaient les paysans. Un jour Léon fit une bonne peinture de la nature qu’il voulait montrer à tout le monde. Miss Harriet lui dit que sa peinture était extraordinaire et ils devinrent amis. L’Anglaise qui était exaltée devant la nature accompagnait Léon dans ses promenades pour le regarder peindre, mais peu à peu elle commença à changer. Un jour, alors que Léon travaillait tranquillement, Miss Harriet, en tremblant et pleurant, lui avoua qu’elle l’aimait. Mais son amour n’était pas réciproque et Léon prit la décision de partir. Souffrant, Miss Harriet s’est jetée dans un puits. On trouva une note selon laquelle elle voulait être enterrée à Bénouville. Personne, en dehors du peintre, ne s’est rendu à son enterrement.