Seminar paper de l’année 2009 dans le domaine Philologie française - Littérature, note: Gut, Universität Wien (Romanistik), cours: Seminar zum französichen Briefroman, langue: français, résumé: Le XVIIIème siècle entraîne tous ceux qui partent à sa découverte dans un tourbillon de philosophie, de littérature, d’art et dans un mouvement d' « âme sentimentale ». Difficile d’échapper à la fascination de l’Orientalisme et d’Exotisme qui se développe peu à peu ou aux nouvelles Philosophies qui secouent les États plus que les guerres ne l’ont jamais fait. Chaque époque a son propre langage, et c’est surtout dans le roman épistolaire que l’on perçoit comme l’expression du nouveau sentiment, qui envahira toute l’Europe et qui sera consommé avec avarice puisque la philosophie de la Raison et des Lumières ne peut (plus) satisfaire entièrement les besoins d’une société en mouvement en route vers un tout nouveau monde. Dans la production littéraire la voix des femmes, assez faible jusque-là s'élève et devient même plus puissante qu'elle ne le sera au siècle suivant où elle retombera dans le silence et l’oubli. C’est seulement au XXIème siècle, que l'on retrouvera ces trésors perdus au cours de l’histoire, et que Mme de Graffigny fera son retour parmi les vénérables noms de Rousseau, Montesquieu ou encore Voltaire, même si ces derniers ne font pas partie de cette génération de «Sentimentale» dont Diderot et Grimm se moqueront d’ailleurs largement dans leurs publications. Malgré la critique, les résultats de vantes montrent le succès évident du sentimental aussi bien que du roman épistolaire. Dès lors, pour réussir, un ou une auteur de l’époque devait suivre la recette du succès: prendre le langage des lettres qui s’épouse au sentiment, tout en y mêlant un brin d’exotisme, une cuillérée de critique sociale, politique et ecclésiastique et un soupçon de philosophie, à faire revenir dans l’Histoire et à servir tout chaud au public affamé…