Si je manifeste le désir de t’écrire, c’est parce que j’ai des preuves. Les morts reviennent…
Le train Express à destination de Brazzaville roule à cheval sur l’heure. À l’approche de Mvoungouti, un train de marchandises arrive en sens inverse… La collision est inévitable. Sous l’impact du choc, des dizaines de vies humaines s’éteignent à jamais… ou presque.
Depuis sa tombe, Bamanissa, l’un des passagers victime de l’accident, décide d’écrire au fils que la vie ne lui a pas donné. Dans cette lettre d’outre-tombe, il règle ses comptes avec la société des vivants, adresse ses recommandations posthumes à ce fils rêvé, et retrace l’histoire de ce chemin de fer.
À travers cette nouvelle surréaliste – inspirée par la catastrophe ferroviaire survenue à Mvoungouti le 5 septembre 1991 – l’auteur évoque avec une ironie macabre l’aspect dérisoire de la quête matérielle dans la vie, face à l’inéluctable.
EXTRAIT
Elles sont prospères ces commerçantes. Dans les différentes ruelles, elles sont assises, parfois debout, en train d’attendre les clients. La nuit, tous les chats sont gris. Ces femmes s’arrangent pour effacer leurs différences. Les vieilles se rajeunissent et les petites se font grandes. Elles n’ont pas le choix ; c’est pour cela qu’elles ont traversé le fleuve et ont révolutionné le sexe dans ce pays. L’élasticité de leur organe est telle qu’elles ne reculent jamais devant un homme, quelle que soit sa corpulence. L’eau chaude, ce calme-douleur est un remède naturel, incontestable. Conscients de cela, les hommes de toute catégorie s’y rendent. De même les agents de l’ordre en patrouille se servent tranquillement, en baissant la voix, comme il est de coutume lorsqu’on sollicite ce plat. Si elles ne travaillaient pas de la sorte, comment pourraient-elles envoyer des colis aux parents ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fils de Maurice Mboungou Nginza et de Marie Gertrude Kambissi, Emmanuel Ngoma Nguinza est originaire de Brazzaville et signe ici son premier ouvrage ; un récit d’outre-tombe qui revient hanter le monde des vivants.
Le train Express à destination de Brazzaville roule à cheval sur l’heure. À l’approche de Mvoungouti, un train de marchandises arrive en sens inverse… La collision est inévitable. Sous l’impact du choc, des dizaines de vies humaines s’éteignent à jamais… ou presque.
Depuis sa tombe, Bamanissa, l’un des passagers victime de l’accident, décide d’écrire au fils que la vie ne lui a pas donné. Dans cette lettre d’outre-tombe, il règle ses comptes avec la société des vivants, adresse ses recommandations posthumes à ce fils rêvé, et retrace l’histoire de ce chemin de fer.
À travers cette nouvelle surréaliste – inspirée par la catastrophe ferroviaire survenue à Mvoungouti le 5 septembre 1991 – l’auteur évoque avec une ironie macabre l’aspect dérisoire de la quête matérielle dans la vie, face à l’inéluctable.
EXTRAIT
Elles sont prospères ces commerçantes. Dans les différentes ruelles, elles sont assises, parfois debout, en train d’attendre les clients. La nuit, tous les chats sont gris. Ces femmes s’arrangent pour effacer leurs différences. Les vieilles se rajeunissent et les petites se font grandes. Elles n’ont pas le choix ; c’est pour cela qu’elles ont traversé le fleuve et ont révolutionné le sexe dans ce pays. L’élasticité de leur organe est telle qu’elles ne reculent jamais devant un homme, quelle que soit sa corpulence. L’eau chaude, ce calme-douleur est un remède naturel, incontestable. Conscients de cela, les hommes de toute catégorie s’y rendent. De même les agents de l’ordre en patrouille se servent tranquillement, en baissant la voix, comme il est de coutume lorsqu’on sollicite ce plat. Si elles ne travaillaient pas de la sorte, comment pourraient-elles envoyer des colis aux parents ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fils de Maurice Mboungou Nginza et de Marie Gertrude Kambissi, Emmanuel Ngoma Nguinza est originaire de Brazzaville et signe ici son premier ouvrage ; un récit d’outre-tombe qui revient hanter le monde des vivants.