Rien dans la nature n’étonne, n’attire plus les regards de l’homme que ces boursouflures de notre globe, qu’on nomme les Alpes. Les tableaux en sont grands, riches et variés. Ces monts sourcilleux, chargés d’une glace éternelle, offrent des aspects si imposants, si majestueux, et les richesses qu’ils étalent, sont si diversifiées qu’il faudrait(1)une langue plus énergique, plus pompeuse que la nôtre pour les bien décrire.
Il n’y a pas vingt années qu’on parle des Alpes et qu’on y voyage. Annibal ne traversa, à ce qu’on croit, que la partie voisine du Dauphiné, qui est la plus basse de cette grande chaîne ; son centre fut même inconnu des Romains, et les hommes qui s’y étaient cantonnés, ne subirent jamais le joug de ces vainqueurs des nations.
Il n’y a pas vingt années qu’on parle des Alpes et qu’on y voyage. Annibal ne traversa, à ce qu’on croit, que la partie voisine du Dauphiné, qui est la plus basse de cette grande chaîne ; son centre fut même inconnu des Romains, et les hommes qui s’y étaient cantonnés, ne subirent jamais le joug de ces vainqueurs des nations.