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Quand le petit Vaudois dont il est ici question était au collège, la plupart des livres dont il se servait venaient de Paris : il y apprenait le bon français : par où il faut entendre le français littéraire. Il y apprenait, comme tous ses autres congénères de France, la langue écrite, puisque aussi bien il aurait à l’écrire, mais qui diffère essentiellement de la langue parlée, puisqu’on sait qu’il suffit de s’éloigner d’une centaine de kilomètres au nord de Paris, pour qu’on n’arrive plus à comprendre que difficilement la langue qui s’y parle.Il participait donc, ce petit Vaudois, sans trop…mehr

Produktbeschreibung
Quand le petit Vaudois dont il est ici question était au collège, la plupart des livres dont il se servait venaient de Paris : il y apprenait le bon français : par où il faut entendre le français littéraire. Il y apprenait, comme tous ses autres congénères de France, la langue écrite, puisque aussi bien il aurait à l’écrire, mais qui diffère essentiellement de la langue parlée, puisqu’on sait qu’il suffit de s’éloigner d’une centaine de kilomètres au nord de Paris, pour qu’on n’arrive plus à comprendre que difficilement la langue qui s’y parle.Il participait donc, ce petit Vaudois, sans trop s’en douter, à ce grand concert des dialectes dont Paris est le centre, en même temps qu’il en est le régulateur et le codificateur ; de sorte que Paris est bien sa capitale, à lui aussi, mais que pour les raisons qu’on a vues tout à l’heure, sa situation y est toute différente de celle du petit Français.
…………..
Il venait pour la première fois de franchir la frontière. Le voyage qu’il venait de faire n’est pas d’ailleurs un très long voyage ; c’est même un voyage beaucoup plus court que celui de Brest ou de Bayonne ou de Marseille, à ce même Paris ; mais, lui, il avait eu à passer par-dessous une montagne, il avait eu à franchir un « cordon douanier ».
Extrait.