On l’appelle la station, parce qu'on y a skié. Elle ne ressemble pourtant en rien à une vraie station, comme dans les vallées voisines, avec magasins et appartements à louer, vides quarante-cinq semaines par an. On peut y accéder par la longue petite route sinueuse à travers les alpages, mais de préférence par le téléphérique. Le Lac Noir s'étend là. On semble y plonger en descendant de la gare supérieure en direction de la buvette, là où je travaille, avec Claude, Nat, Boris et Angèle. La station, j'en viens, puis j'en suis parti sans vraiment vouloir la quitter, plutôt dans l'idée d'aller voir ailleurs. J'y suis remonté, pour essayer de retrouver Manon, pour deux saisons, sans doute davantage.