Biographie d'une figure essentielle du XIXe siècle : San Martín.
Peu de Français connaissent San Martín. Pourtant, sa vie en fait une figure essentielle du XIXe siècle : il a mené l'Argentine, le Chili et le Pérou vers l'indépendance. Général victorieux, il a toujours veillé à ce que le pouvoir soit rendu aux citoyens, ce qui l'a probablement privé de la popularité universelle d'un Washington ou d'un Bolivar. Né en Argentine, il passe son enfance et sa jeunesse en Espagne où il s'illustre comme officier contre l'armée de Napoléon. La révolution espagnole écrasée par les Français, il s'embarque en 1812 pour son Amérique natale. C'est là désormais qu'il luttera contre l'absolutisme de l'occupant espagnol.
Mêlant une grande histoire d'amour, des combats, la poursuite d'idéaux, la vie de San Martín épouse le romantisme de son temps.
Plongez dans ce récit de vie palpitant et découvrez le parcours de San Martín, mêlant amour, combats, idéaaux et romantisme de son temps.
EXTRAIT
« Soldats, voici le premier drapeau indépendant béni en Amérique. Soldats, jurez-vous de le défendre au prix de votre vie, comme je le jure moi-même ? » Le 5 janvier 1817, veille de l'Épiphanie, sur la Plaza Mayor de Mendoza, l'aumônier militaire don José Güiraldes bénit l'armée des Andes et son emblème auquel elle prête serment, après son chef, qui dépose son bâton de commandement dans les mains de la statue de la Vierge mendocine, Nuestra Señora del Carmen. Par ce geste qui appartient à une longue tradition catholique familière à tous les assistants, il fait d'elle la patronne de l'armée et proclame qu'il ne part pas conquérir le Chili ni s'emparer du pouvoir mais qu'il se met au service d'un intérêt plus grand, la liberté et le bonheur des peuples. Il tiendra ce discours jusqu'au bout de sa vie publique, malgré les sceptiques.
Dix jours plus tard, San Martín adresse un message codé à Solar, négociant de Santiago. Un après-midi, au plus fort de la chaleur, une gueusaille de volailler ambulant entre à grand bruit dans l'opulente maison : « Sont beaux, mes poulets, patron ! » Solar le saisit par le bras et s'enferme avec lui dans son bureau. Il en ressort radieux, tandis que le braillard s'en va mendier dans la rue. La nouvelle qu'il attendait tient sur un papier à cigarette : « 15 janvier. Frère S... J'envoie aux Canards 4 000 pesos or. D'ici un mois, vous aurez avec vous votre frère José. » Cette nuit-là, il y eut beaucoup de va-et-vient chez Solar.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Docteur en littérature comparée de l'Université de Paris, Denise Anne Clavilier se prend de passion pour la culture argentine en 2004 en découvrant la littérature du tango-canción. La faible présence du tango sur le marché francophone du livre lui inspire en 2007 l'idée d'un premier livre : Barrio de Tango. Depuis juillet 2008, elle développe un important travail de promotion vers le public francophone : elle édite un blog sur l'actualité culturelle argentine, www.barrio-de-tango.blogspot.com, elle collabore avec le musicien et producteur argentin Litto Nebbia, directeur-fondateur de Melopea Discos, dont elle a notamment traduit en français le site Internet. Elle conçoit et accompagne des voyages culturels à Buenos Aires. Depuis 2010 Denise Anne Clavilier est académicienne correspondante en France de l'Académie nationale de tango de la République Argentine.
Peu de Français connaissent San Martín. Pourtant, sa vie en fait une figure essentielle du XIXe siècle : il a mené l'Argentine, le Chili et le Pérou vers l'indépendance. Général victorieux, il a toujours veillé à ce que le pouvoir soit rendu aux citoyens, ce qui l'a probablement privé de la popularité universelle d'un Washington ou d'un Bolivar. Né en Argentine, il passe son enfance et sa jeunesse en Espagne où il s'illustre comme officier contre l'armée de Napoléon. La révolution espagnole écrasée par les Français, il s'embarque en 1812 pour son Amérique natale. C'est là désormais qu'il luttera contre l'absolutisme de l'occupant espagnol.
Mêlant une grande histoire d'amour, des combats, la poursuite d'idéaux, la vie de San Martín épouse le romantisme de son temps.
Plongez dans ce récit de vie palpitant et découvrez le parcours de San Martín, mêlant amour, combats, idéaaux et romantisme de son temps.
EXTRAIT
« Soldats, voici le premier drapeau indépendant béni en Amérique. Soldats, jurez-vous de le défendre au prix de votre vie, comme je le jure moi-même ? » Le 5 janvier 1817, veille de l'Épiphanie, sur la Plaza Mayor de Mendoza, l'aumônier militaire don José Güiraldes bénit l'armée des Andes et son emblème auquel elle prête serment, après son chef, qui dépose son bâton de commandement dans les mains de la statue de la Vierge mendocine, Nuestra Señora del Carmen. Par ce geste qui appartient à une longue tradition catholique familière à tous les assistants, il fait d'elle la patronne de l'armée et proclame qu'il ne part pas conquérir le Chili ni s'emparer du pouvoir mais qu'il se met au service d'un intérêt plus grand, la liberté et le bonheur des peuples. Il tiendra ce discours jusqu'au bout de sa vie publique, malgré les sceptiques.
Dix jours plus tard, San Martín adresse un message codé à Solar, négociant de Santiago. Un après-midi, au plus fort de la chaleur, une gueusaille de volailler ambulant entre à grand bruit dans l'opulente maison : « Sont beaux, mes poulets, patron ! » Solar le saisit par le bras et s'enferme avec lui dans son bureau. Il en ressort radieux, tandis que le braillard s'en va mendier dans la rue. La nouvelle qu'il attendait tient sur un papier à cigarette : « 15 janvier. Frère S... J'envoie aux Canards 4 000 pesos or. D'ici un mois, vous aurez avec vous votre frère José. » Cette nuit-là, il y eut beaucoup de va-et-vient chez Solar.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Docteur en littérature comparée de l'Université de Paris, Denise Anne Clavilier se prend de passion pour la culture argentine en 2004 en découvrant la littérature du tango-canción. La faible présence du tango sur le marché francophone du livre lui inspire en 2007 l'idée d'un premier livre : Barrio de Tango. Depuis juillet 2008, elle développe un important travail de promotion vers le public francophone : elle édite un blog sur l'actualité culturelle argentine, www.barrio-de-tango.blogspot.com, elle collabore avec le musicien et producteur argentin Litto Nebbia, directeur-fondateur de Melopea Discos, dont elle a notamment traduit en français le site Internet. Elle conçoit et accompagne des voyages culturels à Buenos Aires. Depuis 2010 Denise Anne Clavilier est académicienne correspondante en France de l'Académie nationale de tango de la République Argentine.
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