Un mystère du passé qui ressurgit...
La canicule étreint le plateau depuis plusieurs jours, et la nouvelle que rapporte Paul Vaux, ce matin-là, à sa femme et à son fils Éric, ne va pas rafraîchir l’atmosphère : la maison des Martinié, la seule résidence secondaire du hameau des Pradelles, mystérieusement inhabitée depuis longtemps, vient de trouver un acquéreur. Il l’a appris au café du village.
« La maison de Sarah, vendue ? » Pour Éric, tout juste la trentaine, l’annonce a un effet de choc. Les souvenirs lui reviennent en boomerang… Sarah avait toujours été un être à part, différente des filles qu’il avait vues grandir autour de lui, et dont certaines avaient suscité la fascination un soir de fête. Disparue un été, sans explication. Il ne sait plus rien d’elle depuis bientôt dix ans. Et quand on idéalise un souvenir, on en devient forcément prisonnier…
Daniel Taboury compose ici une histoire de grande solitude, où le désir se montre plus fort que la peur, que les blessures du passé et que les regrets.
Un suspense psychologique entêtant, dans un milieu où il ne faut jamais se fier aux apparences. À découvrir sans attendre !
EXTRAIT
La maison de Sarah. La maison des fourmis… Vendue de nouveau. Près d’une dizaine d’années qu’elle est restée inhabitée, vide. Éric avait vingt ans quand les derniers propriétaires, la famille Martinié, avaient pris la décision de partir. Ils ne séjournaient là que quelques semaines d’été. À plusieurs reprises, bien avant leur départ définitif, ils avaient évoqué l’idée de finir leur vie ici. Pourtant, ils repoussaient les travaux indispensables à un meilleur confort, plus de commodités. D’une saison sur l’autre, les amis, les connaissances venaient en nombre plus restreint les retrouver dans ce coin perdu, ce hameau à plus de dix kilomètres du chef-lieu de canton. Leur solitude les ensevelissait. Sarah, leur unique fille, ne les rejoignait ici que quelques jours, guère plus.
Bien des choses avaient changé.
Un jour, à la fin août, selon Paul, les Martinié avaient annoncé qu’ils ne seraient plus là en juillet prochain. Ils avaient alors évoqué leur âge. En réalité, à peu de chose près, ils étaient de la même génération que le fermier des Pradelles. « Voilà bien ce comportement des gens de la ville ! avait commenté Paul. Ils sont tout feu tout flamme au début, et puis ils déguerpissent au premier embarras ! » Vagues propos. Verdict lapidaire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniel Taboury a fait le choix à la fin des années 70 de s’installer à la campagne. Sans doute pour vivre près des eaux et des poissons, - une passion déterminante - et prendre son temps pour concilier son métier d’enseignant avec l’écriture. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages sur la pêche et les poissons (nouvelles, essais..). Il a signé Le Dico insolent de la Pêche (2015). Plusieurs romans ont été publiés aux éditions Lucien Souny, dont Le Triton du diable (2000), Les Noces de copeau, et À contre-courant.
La canicule étreint le plateau depuis plusieurs jours, et la nouvelle que rapporte Paul Vaux, ce matin-là, à sa femme et à son fils Éric, ne va pas rafraîchir l’atmosphère : la maison des Martinié, la seule résidence secondaire du hameau des Pradelles, mystérieusement inhabitée depuis longtemps, vient de trouver un acquéreur. Il l’a appris au café du village.
« La maison de Sarah, vendue ? » Pour Éric, tout juste la trentaine, l’annonce a un effet de choc. Les souvenirs lui reviennent en boomerang… Sarah avait toujours été un être à part, différente des filles qu’il avait vues grandir autour de lui, et dont certaines avaient suscité la fascination un soir de fête. Disparue un été, sans explication. Il ne sait plus rien d’elle depuis bientôt dix ans. Et quand on idéalise un souvenir, on en devient forcément prisonnier…
Daniel Taboury compose ici une histoire de grande solitude, où le désir se montre plus fort que la peur, que les blessures du passé et que les regrets.
Un suspense psychologique entêtant, dans un milieu où il ne faut jamais se fier aux apparences. À découvrir sans attendre !
EXTRAIT
La maison de Sarah. La maison des fourmis… Vendue de nouveau. Près d’une dizaine d’années qu’elle est restée inhabitée, vide. Éric avait vingt ans quand les derniers propriétaires, la famille Martinié, avaient pris la décision de partir. Ils ne séjournaient là que quelques semaines d’été. À plusieurs reprises, bien avant leur départ définitif, ils avaient évoqué l’idée de finir leur vie ici. Pourtant, ils repoussaient les travaux indispensables à un meilleur confort, plus de commodités. D’une saison sur l’autre, les amis, les connaissances venaient en nombre plus restreint les retrouver dans ce coin perdu, ce hameau à plus de dix kilomètres du chef-lieu de canton. Leur solitude les ensevelissait. Sarah, leur unique fille, ne les rejoignait ici que quelques jours, guère plus.
Bien des choses avaient changé.
Un jour, à la fin août, selon Paul, les Martinié avaient annoncé qu’ils ne seraient plus là en juillet prochain. Ils avaient alors évoqué leur âge. En réalité, à peu de chose près, ils étaient de la même génération que le fermier des Pradelles. « Voilà bien ce comportement des gens de la ville ! avait commenté Paul. Ils sont tout feu tout flamme au début, et puis ils déguerpissent au premier embarras ! » Vagues propos. Verdict lapidaire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniel Taboury a fait le choix à la fin des années 70 de s’installer à la campagne. Sans doute pour vivre près des eaux et des poissons, - une passion déterminante - et prendre son temps pour concilier son métier d’enseignant avec l’écriture. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages sur la pêche et les poissons (nouvelles, essais..). Il a signé Le Dico insolent de la Pêche (2015). Plusieurs romans ont été publiés aux éditions Lucien Souny, dont Le Triton du diable (2000), Les Noces de copeau, et À contre-courant.