Malentendante, elle a consacré sa vie à la cause des sourds et malentendants.
Une belle vie tissée de travail, de rencontres, de créativité, de coups d’audace. Pour faire avancer la cause des Sourds, Françoise Chastel se fait étudiante, enseignante, globe-trotter, journaliste et à présent écrivain. Avec d’authentiques bonheurs d’écriture elle nous entraîne dans son monde jusqu’à nous en faire partager ses sensations… (Jacques Molénat)
Les lecteurs du premier ouvrage de Françoise Chastel Des mains et des lèvres croyaient la connaître. Cet ouvrage autobiographique retrace en effet les grands moments de la vie professionnelle et personnelle de l’auteur, pour la période de 1939 à 1980.
Silence Turquoise se situe dans son sillage et suit l’ordre chronologique, apportant le complément nécessaire pour la période allant de 1985 à nos jours d’une vie très dense, très mouvementée.
Les épisodes de la vie de Françoise Chastel se mêlent aux avancées du combat des sourds pour plus de visibilité et de reconnaissance.
On y retrouve la même énergie dans les deux parties de sa vie avec un engagement sans faille, une détermination continue pour repousser les limites du possible toujours plus loin, un sens de la liberté qui ignore les conventions.
Les anecdotes foisonnent et l’art de vivre sourd donne toute sa raison d’être à ce fameux pont qui permet au monde sourd et au monde entendant de se rencontrer.
Découvrez l'autobiographie de Françoise Chastel, une malentendante qui a consacré sa vie à aider les sourds fidèle à ses convictions.
EXTRAIT
C’est ainsi que les 30, 31 janvier et 1er février 1987 au Centre Spécialisé pour Déficients Auditifs d’Albi eut lieu le premier Symposium européen des interprètes pour déficients auditifs. Les interprètes de conférences de Bruxelles étaient bien là avec en premier lieu Danica Seleskovitch, directrice de l’École Supérieure des Interprètes et Traducteurs (ESIT) qui présidait le symposium. Philippe Séro-Guillaume interpréta l’allocution prononcée par Danica. Quelques années plus tard, une formation en interprétation en langue des signes était créée à l’ESIT. J’eus la chance de faire partie de l’équipe des formateurs.
En 1994 Philippe Séro-Guillaume soutint sa thèse sur la langue des signes. Dans son discours Danica déclara (entre l’interprétation en langue des signes et l’interprétation orale) : « il y a convergence, il y a plus : il y a une totale identité de processus et de méthode. La différence entre une langue gestuelle et une langue orale n’est pas plus grande que la différence entre les langues telles que le chinois par exemple, qui s’écrit en idéogrammes ou l’allemand aux structures syntaxiques. Et d’ailleurs toutes les langues ne sont-elles pas gestuelles : gestes de la glotte ou gestes des mains, perception auditive ou perception visuelle qu’importe ? Ce n’est pas l’explicite qui compte mais ce que le locuteur veut dire en parlant, ce que comprend l’interlocuteur en recevant. »
Grâce à la collaboration entre Danica et les praticiens français de la langue des signes, celle-ci gagna son droit de cité à l’Université et aujourd’hui l’ESIT forme au master en interprétation français/langue des signes française.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Françoise Chastel est née en 1939 à Montpellier, rue de l’Université. Éducatrice auprès des enfants sourds du CESDA de Montpellier puis de ceux de l’école intégrée Danielle Casanova d’Argenteuil (95), elle devait s’engager dans la vie associative locale, régionale puis nationale. Elle a toujours milité pour la reconnaissance de la langue des signes française, l’éducation bilingue et l’accessibilité des personnes sourdes. Actuellement directrice de publication et rédactrice en chef d’Echo Magazine « fenêtre ouverte sur les Sourds et leur culture », elle participe activement à la vie de la communauté sourde.
Une belle vie tissée de travail, de rencontres, de créativité, de coups d’audace. Pour faire avancer la cause des Sourds, Françoise Chastel se fait étudiante, enseignante, globe-trotter, journaliste et à présent écrivain. Avec d’authentiques bonheurs d’écriture elle nous entraîne dans son monde jusqu’à nous en faire partager ses sensations… (Jacques Molénat)
Les lecteurs du premier ouvrage de Françoise Chastel Des mains et des lèvres croyaient la connaître. Cet ouvrage autobiographique retrace en effet les grands moments de la vie professionnelle et personnelle de l’auteur, pour la période de 1939 à 1980.
Silence Turquoise se situe dans son sillage et suit l’ordre chronologique, apportant le complément nécessaire pour la période allant de 1985 à nos jours d’une vie très dense, très mouvementée.
Les épisodes de la vie de Françoise Chastel se mêlent aux avancées du combat des sourds pour plus de visibilité et de reconnaissance.
On y retrouve la même énergie dans les deux parties de sa vie avec un engagement sans faille, une détermination continue pour repousser les limites du possible toujours plus loin, un sens de la liberté qui ignore les conventions.
Les anecdotes foisonnent et l’art de vivre sourd donne toute sa raison d’être à ce fameux pont qui permet au monde sourd et au monde entendant de se rencontrer.
Découvrez l'autobiographie de Françoise Chastel, une malentendante qui a consacré sa vie à aider les sourds fidèle à ses convictions.
EXTRAIT
C’est ainsi que les 30, 31 janvier et 1er février 1987 au Centre Spécialisé pour Déficients Auditifs d’Albi eut lieu le premier Symposium européen des interprètes pour déficients auditifs. Les interprètes de conférences de Bruxelles étaient bien là avec en premier lieu Danica Seleskovitch, directrice de l’École Supérieure des Interprètes et Traducteurs (ESIT) qui présidait le symposium. Philippe Séro-Guillaume interpréta l’allocution prononcée par Danica. Quelques années plus tard, une formation en interprétation en langue des signes était créée à l’ESIT. J’eus la chance de faire partie de l’équipe des formateurs.
En 1994 Philippe Séro-Guillaume soutint sa thèse sur la langue des signes. Dans son discours Danica déclara (entre l’interprétation en langue des signes et l’interprétation orale) : « il y a convergence, il y a plus : il y a une totale identité de processus et de méthode. La différence entre une langue gestuelle et une langue orale n’est pas plus grande que la différence entre les langues telles que le chinois par exemple, qui s’écrit en idéogrammes ou l’allemand aux structures syntaxiques. Et d’ailleurs toutes les langues ne sont-elles pas gestuelles : gestes de la glotte ou gestes des mains, perception auditive ou perception visuelle qu’importe ? Ce n’est pas l’explicite qui compte mais ce que le locuteur veut dire en parlant, ce que comprend l’interlocuteur en recevant. »
Grâce à la collaboration entre Danica et les praticiens français de la langue des signes, celle-ci gagna son droit de cité à l’Université et aujourd’hui l’ESIT forme au master en interprétation français/langue des signes française.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Françoise Chastel est née en 1939 à Montpellier, rue de l’Université. Éducatrice auprès des enfants sourds du CESDA de Montpellier puis de ceux de l’école intégrée Danielle Casanova d’Argenteuil (95), elle devait s’engager dans la vie associative locale, régionale puis nationale. Elle a toujours milité pour la reconnaissance de la langue des signes française, l’éducation bilingue et l’accessibilité des personnes sourdes. Actuellement directrice de publication et rédactrice en chef d’Echo Magazine « fenêtre ouverte sur les Sourds et leur culture », elle participe activement à la vie de la communauté sourde.