Qu'est-ce qu'être supporter ? Quels sont les ressorts de l'engouement, tantôt folklorique, tantôt fanatique, pour une équipe de football ? Les supporters constituent-ils une population à part ? Sont-ils, à l'inverse, des miroirs grossissants ou déformants de nos sociétés ?
En se focalisant sur les supportérismes des équipes nationales de football, cet ouvrage ambitionne de combler un vide dans l'étude du supportérisme et de ses implications sociales et politiques.
Une analyse socio-politique complète du supportérisme des équipes nationales de football qui vous permettra de mieux en saisir les enjeux pour la société, souvent masqués derrière les aspects sportifs et financiers.
EXTRAIT
Le football moderne est un important vecteur de politisation et un catalyseur d'expressions identitaires. Il révèle « des frustrations, des impensés, des malaises de groupes d'individus ou d'une communauté nationale », mais aussi, et peut-être surtout, des passions, des liesses, des communions d'euphorie, des rapprochements de populations et des échanges culturels. A l'image des sociétés contemporaines post-modernes, ce sport est empreint de paradoxes. Il contribue tantôt à euphémiser des conflits sociaux, tantôt à attiser des tensions et à nourrir des violences symboliques, voire physiques. Les cas d'euphémisation des conflits par le football sont nombreux. Des « derbys pour la paix » sont ainsi organisés depuis 2013, à l'initiative du pape François (fervent supporter du club de foot argentin de San Lorenzo) et de l'ancien international argentin Javier Zanetti, pour porter les valeurs « de paix, de tolérance religieuse et de dialogue ». En mai 2015, alors qu'il brigue un cinquième mandat consécutif à la tête de la FIFA, Sepp Blatter propose l'organisation à Zurich d'un « match pour la paix » entre la Palestine et Israël, afin de faire valoir lui aussi la dimension pacificatrice du football. Autre exemple, le 17 novembre de la même année, quelques jours après les attentats de Paris, le mythique stade de Wembley se pare des couleurs du drapeau français à l'occasion d'un match amical entre l'Angleterre et la France devenu symbole de l'union contre le terrorisme. Les rivalités sportives sont alors temporairement mises de côté et certains supporters anglais entonnent la Marseillaise pour marquer leur solidarité avec le voisin français.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Michel De Waele et Frédéric Louault sont professeurs de science politique à l'Université libre de Bruxelles (ULB), où ils mènent leurs recherches au Centre d'étude de la vie politique - CEVIPOL.
En se focalisant sur les supportérismes des équipes nationales de football, cet ouvrage ambitionne de combler un vide dans l'étude du supportérisme et de ses implications sociales et politiques.
Une analyse socio-politique complète du supportérisme des équipes nationales de football qui vous permettra de mieux en saisir les enjeux pour la société, souvent masqués derrière les aspects sportifs et financiers.
EXTRAIT
Le football moderne est un important vecteur de politisation et un catalyseur d'expressions identitaires. Il révèle « des frustrations, des impensés, des malaises de groupes d'individus ou d'une communauté nationale », mais aussi, et peut-être surtout, des passions, des liesses, des communions d'euphorie, des rapprochements de populations et des échanges culturels. A l'image des sociétés contemporaines post-modernes, ce sport est empreint de paradoxes. Il contribue tantôt à euphémiser des conflits sociaux, tantôt à attiser des tensions et à nourrir des violences symboliques, voire physiques. Les cas d'euphémisation des conflits par le football sont nombreux. Des « derbys pour la paix » sont ainsi organisés depuis 2013, à l'initiative du pape François (fervent supporter du club de foot argentin de San Lorenzo) et de l'ancien international argentin Javier Zanetti, pour porter les valeurs « de paix, de tolérance religieuse et de dialogue ». En mai 2015, alors qu'il brigue un cinquième mandat consécutif à la tête de la FIFA, Sepp Blatter propose l'organisation à Zurich d'un « match pour la paix » entre la Palestine et Israël, afin de faire valoir lui aussi la dimension pacificatrice du football. Autre exemple, le 17 novembre de la même année, quelques jours après les attentats de Paris, le mythique stade de Wembley se pare des couleurs du drapeau français à l'occasion d'un match amical entre l'Angleterre et la France devenu symbole de l'union contre le terrorisme. Les rivalités sportives sont alors temporairement mises de côté et certains supporters anglais entonnent la Marseillaise pour marquer leur solidarité avec le voisin français.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Michel De Waele et Frédéric Louault sont professeurs de science politique à l'Université libre de Bruxelles (ULB), où ils mènent leurs recherches au Centre d'étude de la vie politique - CEVIPOL.
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