Le témoin que doit protéger Gordon va ébranler ses sentiments et raviver un passé douloureux...
Policier mis à pied pour faute grave, Gordon est rappelé brutalement à son devoir : son supérieur vient de déposer un jeune témoin, Maximilien, devant la porte de son cottage écossais. Le corps du garçon et son air hagard attestent d'un passé de souffrances et de sévices. Dans le silence imposé par le mutisme de son invité, l'ancien flic se fait spectateur de l'étrangeté grandissante de Maximilien. Pourtant, cette confrontation étouffante, au-delà des non-dits, les rapproche plus que de raison...
Les tourments endurés par le jeune Maximilien ont laissé en lui des traces indélébiles... et leurs conséquences. Avec un style très esthétique, Livia met en scène, dans cette novella, des situations insoutenables qui laissent sans voix.
[Pour public averti]
EXTRAIT
Soudain, un sursaut violent anima la pathétique carcasse à ses pieds. La panique fit s'arquer le corps si rudement que Maximilien se cogna la tête contre le bois de la porte, si fort que ses dents claquèrent.
- Maximilien... Ce n'est que moi... Gordon.
Mais l'adolescent ne sembla pas l'entendre. Il parut sur le point de s'étouffer puis il se reprit, la respiration sifflante, douloureuse. Ses poumons étaient-ils plus touchés que le pensait son commissaire ? Gordon n'aurait su le dire mais les yeux bleus s'ouvrirent enfin, roulant dans les orbites. La tête entre les mains pour calmer la violente douleur qu'il venait de se causer, Maximilien inspira plus profondément, malgré la brûlure de ses poumons. Ce n'était que lui, oui. Et lui ne tapait pas. Ne criait pas. Il avait l'air... gentil ? Il ne savait pas trop si c'était le bon mot. Mais les yeux bruns posés sur lui exprimaient un repentir sincère, couplé à cette expression de chien battu. Alors le jeune homme accepta de se calmer, avec la docilité d'un animal plus que par véritable confiance ou volonté propre. Simple réflexe de Pavlov, une obéissance inscrite dans ses os eux-mêmes. Il lui fallut quelques interminables minutes pour que son attitude semble plus mesurée, encore perdu dans les brumes du sommeil. Gordon se racla la gorge, comme pour échapper à cette situation gênante et l'exorciser d'une question banale.
- Tu as faim ?
Maximilien haussa les épaules. C'était mieux que rien et Gordon s'en contenta, l'invitant à le suivre jusque dans la cuisine. Vu la maigreur atroce du garçon, il n'avait pas dû manger depuis longtemps. Il devait veiller à le réhabituer à la nourriture, vérifier si les plaies guérissaient normalement, l'aider à reprendre foi en l'humain et voir s'il récupérerait un jour l'usage de la parole... Tellement de tâches à accomplir sans savoir s'il en était vraiment capable. Il se cachait derrière l'absence de choix quant à cette situation qu'il n'avait pas voulue. Mais l'on a toujours le choix.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Livia aime le sucre. C'est une bonne entrée en matière. Elle aime écrire depuis toute petite et elle s'est souvent amusée avec ses amies les fanfictions. Livia aime écrire de tout, du sucré dégoulinant, du glauque, du tragique... Elle aime les belles histoires d'amour qui déchirent, qui font mal et mordre son mouchoir en pleurant. Son imaginaire a tendance à lui dire d'aller se faire voir et à modifier son schéma actanciel de manière totalement arbitraire. Elle aime l'homoromance mais pas que, c'est surtout écrire qui est son plus grand plaisir, tout simplement. Et le plaisir de le partager : si ses histoires peuvent un peu émouvoir, Livia est heureuse.
Policier mis à pied pour faute grave, Gordon est rappelé brutalement à son devoir : son supérieur vient de déposer un jeune témoin, Maximilien, devant la porte de son cottage écossais. Le corps du garçon et son air hagard attestent d'un passé de souffrances et de sévices. Dans le silence imposé par le mutisme de son invité, l'ancien flic se fait spectateur de l'étrangeté grandissante de Maximilien. Pourtant, cette confrontation étouffante, au-delà des non-dits, les rapproche plus que de raison...
Les tourments endurés par le jeune Maximilien ont laissé en lui des traces indélébiles... et leurs conséquences. Avec un style très esthétique, Livia met en scène, dans cette novella, des situations insoutenables qui laissent sans voix.
[Pour public averti]
EXTRAIT
Soudain, un sursaut violent anima la pathétique carcasse à ses pieds. La panique fit s'arquer le corps si rudement que Maximilien se cogna la tête contre le bois de la porte, si fort que ses dents claquèrent.
- Maximilien... Ce n'est que moi... Gordon.
Mais l'adolescent ne sembla pas l'entendre. Il parut sur le point de s'étouffer puis il se reprit, la respiration sifflante, douloureuse. Ses poumons étaient-ils plus touchés que le pensait son commissaire ? Gordon n'aurait su le dire mais les yeux bleus s'ouvrirent enfin, roulant dans les orbites. La tête entre les mains pour calmer la violente douleur qu'il venait de se causer, Maximilien inspira plus profondément, malgré la brûlure de ses poumons. Ce n'était que lui, oui. Et lui ne tapait pas. Ne criait pas. Il avait l'air... gentil ? Il ne savait pas trop si c'était le bon mot. Mais les yeux bruns posés sur lui exprimaient un repentir sincère, couplé à cette expression de chien battu. Alors le jeune homme accepta de se calmer, avec la docilité d'un animal plus que par véritable confiance ou volonté propre. Simple réflexe de Pavlov, une obéissance inscrite dans ses os eux-mêmes. Il lui fallut quelques interminables minutes pour que son attitude semble plus mesurée, encore perdu dans les brumes du sommeil. Gordon se racla la gorge, comme pour échapper à cette situation gênante et l'exorciser d'une question banale.
- Tu as faim ?
Maximilien haussa les épaules. C'était mieux que rien et Gordon s'en contenta, l'invitant à le suivre jusque dans la cuisine. Vu la maigreur atroce du garçon, il n'avait pas dû manger depuis longtemps. Il devait veiller à le réhabituer à la nourriture, vérifier si les plaies guérissaient normalement, l'aider à reprendre foi en l'humain et voir s'il récupérerait un jour l'usage de la parole... Tellement de tâches à accomplir sans savoir s'il en était vraiment capable. Il se cachait derrière l'absence de choix quant à cette situation qu'il n'avait pas voulue. Mais l'on a toujours le choix.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Livia aime le sucre. C'est une bonne entrée en matière. Elle aime écrire depuis toute petite et elle s'est souvent amusée avec ses amies les fanfictions. Livia aime écrire de tout, du sucré dégoulinant, du glauque, du tragique... Elle aime les belles histoires d'amour qui déchirent, qui font mal et mordre son mouchoir en pleurant. Son imaginaire a tendance à lui dire d'aller se faire voir et à modifier son schéma actanciel de manière totalement arbitraire. Elle aime l'homoromance mais pas que, c'est surtout écrire qui est son plus grand plaisir, tout simplement. Et le plaisir de le partager : si ses histoires peuvent un peu émouvoir, Livia est heureuse.
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