♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦ ÉDITION COMPLÈTE ET ANNOTÉE - PRÉFACE DU TRADUCTEUR
De re miltari est un texte ancien attribué à Végèce, un écrivain romain, qui traite de l’art militaire ou plus précisément de la tactique militaire aux temps des romains. Il a connu un vif succès et continue de susciter l’interêt des stratèges du monde entier tant son propos est clair et passionnant.
Conçu comme un manuel pratique, cet ouvrage compte 5 livres dédiés à divers thèmes : les armes, les corps de l’armée, la guerre terrestre, les batailles et les fortifications, la guerre maritime. Ces grands thèmes dépassent l’art de la guerre en abordant aussi des notions philosophiques et politiques. Le livre III nous dresse une liste de maximes militaires qui s’appliquent encore de nos jours : « Il n'y a point de meilleurs projets que ceux dont on dérobe la connaissance à l'ennemi jusqu'au moment de l'exécution. »
EXTRAIT : « À la guerre, ce qui détermine ordinairement la victoire, c'est moins la quantité d'hommes et la bravoure dénuée d'expérience que l'art développé par l'application. Les moyens qui assurèrent au peuple romain la soumission de l'univers ne sont autres évidemment que la pratique des armes, la science des campements, l'habitude de la guerre. Sans cela, en effet, comment le petit nombre des Romains aurait-il pu tenir contre la multitude des Gaulois ? Comment la petitesse de leur taille aurait-elle défié les formes gigantesques du Germain ? Les Espagnols nous étaient certainement supérieurs et en nombre et en force physique ; nous avons toujours été au-dessous des Africains sous le rapport de la ruse et des richesses ; les Grecs nous ont surpassés en sagesse et en talents ; ceci n'a jamais fait l'ombre d'un doute. Mais devant tous ces obstacles, il a suffi de faire un choix éclairé des recrues ; de leur enseigner, pour ainsi dire, la jurisprudence des armes ; de les fortifier par des exercices quotidiens ; de les initier, sur le terrain de manœuvre à toutes les éventualités présumables des combats et des batailles ; d'infliger à la paresse de sévères châtiments. Car le savoir militaire alimente l'audace du soldat ; nul n'appréhende d'exécuter ce qu'il est sûr de connaître à fond. Dans les hasards de la guerre, une poignée d'hommes exercés tient la victoire en mains ; une masse ignorante et maladroite risque toujours d'être taillée en pièces. »
De re miltari est un texte ancien attribué à Végèce, un écrivain romain, qui traite de l’art militaire ou plus précisément de la tactique militaire aux temps des romains. Il a connu un vif succès et continue de susciter l’interêt des stratèges du monde entier tant son propos est clair et passionnant.
Conçu comme un manuel pratique, cet ouvrage compte 5 livres dédiés à divers thèmes : les armes, les corps de l’armée, la guerre terrestre, les batailles et les fortifications, la guerre maritime. Ces grands thèmes dépassent l’art de la guerre en abordant aussi des notions philosophiques et politiques. Le livre III nous dresse une liste de maximes militaires qui s’appliquent encore de nos jours : « Il n'y a point de meilleurs projets que ceux dont on dérobe la connaissance à l'ennemi jusqu'au moment de l'exécution. »
EXTRAIT : « À la guerre, ce qui détermine ordinairement la victoire, c'est moins la quantité d'hommes et la bravoure dénuée d'expérience que l'art développé par l'application. Les moyens qui assurèrent au peuple romain la soumission de l'univers ne sont autres évidemment que la pratique des armes, la science des campements, l'habitude de la guerre. Sans cela, en effet, comment le petit nombre des Romains aurait-il pu tenir contre la multitude des Gaulois ? Comment la petitesse de leur taille aurait-elle défié les formes gigantesques du Germain ? Les Espagnols nous étaient certainement supérieurs et en nombre et en force physique ; nous avons toujours été au-dessous des Africains sous le rapport de la ruse et des richesses ; les Grecs nous ont surpassés en sagesse et en talents ; ceci n'a jamais fait l'ombre d'un doute. Mais devant tous ces obstacles, il a suffi de faire un choix éclairé des recrues ; de leur enseigner, pour ainsi dire, la jurisprudence des armes ; de les fortifier par des exercices quotidiens ; de les initier, sur le terrain de manœuvre à toutes les éventualités présumables des combats et des batailles ; d'infliger à la paresse de sévères châtiments. Car le savoir militaire alimente l'audace du soldat ; nul n'appréhende d'exécuter ce qu'il est sûr de connaître à fond. Dans les hasards de la guerre, une poignée d'hommes exercés tient la victoire en mains ; une masse ignorante et maladroite risque toujours d'être taillée en pièces. »