Joseph Landolt, un jeune violoncelliste d’une vingtaine d’années, est le descendant d’une famille arménienne qui a trouvé refuge en Suisse après avoir échappé au génocide commis dans l’empire ottoman.
Par bribes, malgré le silence et le déni, les secrets du passé se dévoilent ; au fur et à mesure de ses découvertes, Joseph va chercher à se libérer d’un récit familial qu’il trouve trop lourd à porter.
Se pose alors la question des origines et de l’héritage : comment vivre (survivre même) quand se rencontrent et se heurtent l’ambition, le découragement, la résilience, la nostalgie…
Et, au tournant, les surprises ne manquent pas, car l’histoire n’est pas toujours linéaire. Derrière les vitres d’un immeuble new yorkais, la reine d’Arménie apparaît soudain, vêtue d’une robe rouge tandis qu’Elsie, la jeune élève de Joseph, manque sa leçon de musique de façon inexpliquée. L’oncle Kevork, lui, quitte la forêt brésilienne où il se cachait et revient à Genève, un couteau ensanglanté dans la poche. Il arrive que les fantômes crient fort et pourchassent les vivants, parvenant parfois à les rattraper.
Un roman touchant sur la quête d'identité
EXTRAIT
Je m’appelle Joseph, et je veux quitter l’Arménie. Pourtant, je n’y habite pas ; au contraire, c’est l’Arménie qui m’habite, et son parfum m’entête, m’enivre, m’envahit.
Je m’appelle Joseph, et j’ai dix-huit ans. L’an dernier, j’ai perdu mon grand-père Aram. Avec lui, j’ai aussi perdu mes racines, le fil qui me reliait à un passé mystérieux et incomplet.
Je m’appelle Joseph, et, parfois, la nuit, je dis lentement à voix basse les syllabes de ce pays que je ne connais pas : Arménie. Maintenant, je veux tourner cette page, laisser au bord de la route la tragédie qui a chassé mes ancêtres de cette terre.
Je m’appelle Joseph, et je garde pour moi ce désir scandaleux, indicible : quitter l’Arménie où, pourtant, je ne suis jamais allé. L’Arménie, je veux l’abandonner, avant, peut-être, qu’elle ne m’abandonne et m’oublie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Harry Koumrouyan est né à Genève. A suivi sa scolarité secondaire dans cette ville et aux Etats-Unis. Licence ès lettres et carrière au département genevois de l’instruction publique. A été enseignant, directeur de collège, responsable du personnel, puis collaborateur d’un Conseiller d’Etat. Un si dangereux silence est son premier roman.
Par bribes, malgré le silence et le déni, les secrets du passé se dévoilent ; au fur et à mesure de ses découvertes, Joseph va chercher à se libérer d’un récit familial qu’il trouve trop lourd à porter.
Se pose alors la question des origines et de l’héritage : comment vivre (survivre même) quand se rencontrent et se heurtent l’ambition, le découragement, la résilience, la nostalgie…
Et, au tournant, les surprises ne manquent pas, car l’histoire n’est pas toujours linéaire. Derrière les vitres d’un immeuble new yorkais, la reine d’Arménie apparaît soudain, vêtue d’une robe rouge tandis qu’Elsie, la jeune élève de Joseph, manque sa leçon de musique de façon inexpliquée. L’oncle Kevork, lui, quitte la forêt brésilienne où il se cachait et revient à Genève, un couteau ensanglanté dans la poche. Il arrive que les fantômes crient fort et pourchassent les vivants, parvenant parfois à les rattraper.
Un roman touchant sur la quête d'identité
EXTRAIT
Je m’appelle Joseph, et je veux quitter l’Arménie. Pourtant, je n’y habite pas ; au contraire, c’est l’Arménie qui m’habite, et son parfum m’entête, m’enivre, m’envahit.
Je m’appelle Joseph, et j’ai dix-huit ans. L’an dernier, j’ai perdu mon grand-père Aram. Avec lui, j’ai aussi perdu mes racines, le fil qui me reliait à un passé mystérieux et incomplet.
Je m’appelle Joseph, et, parfois, la nuit, je dis lentement à voix basse les syllabes de ce pays que je ne connais pas : Arménie. Maintenant, je veux tourner cette page, laisser au bord de la route la tragédie qui a chassé mes ancêtres de cette terre.
Je m’appelle Joseph, et je garde pour moi ce désir scandaleux, indicible : quitter l’Arménie où, pourtant, je ne suis jamais allé. L’Arménie, je veux l’abandonner, avant, peut-être, qu’elle ne m’abandonne et m’oublie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Harry Koumrouyan est né à Genève. A suivi sa scolarité secondaire dans cette ville et aux Etats-Unis. Licence ès lettres et carrière au département genevois de l’instruction publique. A été enseignant, directeur de collège, responsable du personnel, puis collaborateur d’un Conseiller d’Etat. Un si dangereux silence est son premier roman.