Ce roman est, dans son début au moins, une explication de l'expatriation sur des terres nouvelles : faire fortune à Madagascar serait plus facile que de végéter dans le milieu délétère de la Bourse parisienne. Puis l'esprit colonial s'affirme avec l'expédition militaire de 1895, longuement décrite. Le texte est d'ailleurs envahi par la documentation, comme dans un mauvais roman historique. Mais l'histoire, ici, est toute fraîche, ce qui fait l'intérêt de l'ouvrage. Il convient de lire ce livre avec les précautions d'usage : il est bien de son époque et véhicule les préjugés courants à la fin du 19e siècle. Mais il est utile, croyons-nous, de savoir quels étaient les regards portés sur Madagascar avant et au début de la colonisation française.