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Il était petit et trapu, de forte encolure, de charpente athlétique. Une large figure, de couleur rouge brique, sauf vers la fin de sa vie, où le teint devint maladif et jaunâtre, surtout l’hiver, quand il restait enfermé, loin des champs. Un front puissant et bosselé. Des cheveux extrêmement noirs, extraordinairement épais, et où il semblait que le peigne n’eût jamais passé, hérissés de toutes parts, «les serpents de Méduse». Les yeux brûlaient d’une force prodigieuse, qui saisit tous ceux qui le virent; mais la plupart se trompèrent sur leur nuance. Comme ils flambaient d’un éclat sauvage…mehr

Produktbeschreibung
Il était petit et trapu, de forte encolure, de charpente athlétique. Une large figure, de couleur rouge brique, sauf vers la fin de sa vie, où le teint devint maladif et jaunâtre, surtout l’hiver, quand il restait enfermé, loin des champs. Un front puissant et bosselé. Des cheveux extrêmement noirs, extraordinairement épais, et où il semblait que le peigne n’eût jamais passé, hérissés de toutes parts, «les serpents de Méduse». Les yeux brûlaient d’une force prodigieuse, qui saisit tous ceux qui le virent; mais la plupart se trompèrent sur leur nuance. Comme ils flambaient d’un éclat sauvage dans une figure brune et tragique, on les vit généralement noirs; ils ne l’étaient pas, mais bleu gris.
Autorenporträt
Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay le 30 décembre 1944, est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915. D¿une culture forgée par la passion de l¿art et de la musique (opéra, Michel-Ange, Scarlatti, Lully, Beethoven, amitié avec Richard Strauss) et le culte des héros, il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes. Son exigence de justice le poussa à souhaiter la paix « au-dessus de la mêlée » pendant et après la Première Guerre mondiale. Il est animé par un idéal humaniste et la quête d¿un monde non violent, par son admiration pour Léon Tolstoï, grande figure de la non-violence, par les philosophies de l¿Inde (conversations avec Rabindranath Tagore et Gandhi), l¿enseignement de Râmakrishna et Vivekananda, par sa fascination pour ¿Abd-al-Bah¿¿ (il y fait référence dans Clerambault), puis par le « monde nouveau » qu'il espérait voir se construire en Union soviétique. Il se trouve à partir du milieu des années 1920, de par son engagement de plus en plus affirmé en faveur de l¿URSS, au c¿ur des réseaux de soutien au régime soviétique et devient le plus connu des « Amis de l¿URSS » européens.