Parce que pour connaître les peuples, il faut d’abord les comprendreC’est une valse dont les Viennois ne se lassent pas. Dans l’ancienne capitale des Habsbourg, parée de palais et de musées parmi les plus beaux d’Europe, tout est fait pour danser avec la vie.Il est si facile de raconter la Vienne impériale. De se remémorer la ville assiégée par les Ottomans ou conquise par Napoléon. Plus difficile en revanche est le récit de la Vienne d’aujourd’hui, celle des architectes inventifs, des maires sociaux-démocrates, du tissu social marqué par l’immigration récente. Avec en arrière-plan ses incontournables cafés et ses marchés à l’allure provinciale. Et pourtant, c’est cela Vienne : une capitale éternellement nostalgique de sa grandeur passée, mais bien ancrée dans une Europe dont elle reste, peu ou prou, le centre géographique.Ce petit livre n’est pas un guide. C’est un décodeur. Il vous aidera à comprendre les mutations d’une métropole à la fois fort traditionnelle et très moderne. Pour battre au mieux la mesure des passions viennoises.Un grand récit suivi d’entretiens avec Christian Witt- Dörring, Peter Payer, Erhard Busek et Suzana Zapke.Un voyage historique, culturel et politique afin de mieux connaître les passions viennoises. Et donc mieux les comprendre.EXTRAIT« En ce pays, on agissait toujours autrement qu’on ne pensait, ou on pensait autrement que l’on agissait ». C’est ainsi que Robert Musil dépeignait la société viennoise des dernières années de la monarchie austro-hongroise, juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. L’ambivalence qu’il décrit est, encore aujourd’hui, caractéristique de l’esprit local : la ville se prête sans complexe à tous les décalages tout en restant fermement ancrée dans ses traditions.Vienne a pour moi deux faces, l’une moderne et progressiste, et l’autre démodée et accrochée à ses vieilles certitudes. Elle est à la fois tendance et rétro, une ville-carrefour où se côtoient, depuis toujours, tradition et modernité.A PROPOS DE L’AUTEURAutrichienne née à Bruxelles, Alexia Gerhardus vit à Vienne depuis 1990 où elle travaille comme traductrice littéraire et dans les relations publiques pour le compte de diverses ONG.