Quand le vaste ciel, la nuit, étend au-dessus des collines noires sa sombre transparence, il y a des étoiles là-haut, mais en bas il y a des lampes, et si nous levons les yeux pour contempler, l’intelligence éperdue, cette étincelante et incompréhensible poussière de mondes, nous abaissons nos regards avec plus de tendresse vers les petites lumières, passagères et mortelles comme nous, qu’une main allume chaque soir ; elles nous parlent de choses familières, tristes et douces, de la lassitude du jour, de l’aiguille que tiennent encore des doigts fatigués, du livre qu’on feuillette dans la clarté blanche, des rideaux qu’on ferme autour du berceau.