Ce travail analyse le corps dansant sur deux versants: le premier met l'accent sur les nouvelles inscriptions de la voix et du regard à partir de la transformation corporelle de la puberté et des effets sur la relation entre le corps et la dimension spatio-temporelle. Cette danse est le mouvement même d'aller et venue de toute pulsion en direction de l'invocation de l'Autre; un mouvement qui produit le champ de l'équivoque, qui introduit l'altérité, qui laisse passer la signification d'un nouveau sujet. Elle se réfère à la manière dont chaque adolescent s'essaie à la resignification de son image vers une sexuation et aussi à son rapport aux espaces urbains. Le deuxième versant envisage la danse comme une chorégraphie développée à l'intérieur d'un texte musical. Pour s'approprier d'une nouvelle image corporelle, l'adolescent fait l'exercice d'une maîtrise sur ce corps. Maîtrise du champ pulsionnel, du débordement du Réel vécu avec la puberté. Pour illustrer ces propos, nous prenons comme exemple la capoeira, une danse/lutte typiquement brésilienne qui permet d'appréhender le phénomène de la transitionnalité dans ce passage de l'adolescent vers son inscription dans le monde adulte.