Les données archéologiques attestent la présence des agriculteurs dans les forêts d'Afrique Centrale à l'Holocène, entre 2500- 2000 BP. La maîtrise de la technique de fer et la croissance démographique marquent le début des changements qualitatifs dans la structure et la composition floristique de la forêt originelle du massif forestier congolais. Au cours du XXè siècle, les exploitations forestières et l'agriculture itinérante sur brûlis ont accéléré la dégradation de la forêt, favorisant l'extension de forêts secondaires, attestées par la présence d'espèces pionnières invasives. A l'heure actuelle, ces forêts secondaires couvrent d'importantes étendues. La répétition des phénomènes paléoécologiques, les processus écosociologiques, leurs contingences et l'existence des potentiels séminaux expliquent l'individualisation, richesse et diversité floristique et faunique. Les résultats sur les aspects métaboliques révèlent que les forêts secondaires sont des sites très actifs de séquestration du carbone atmosphérique et siège de production de matière organique alimentant les sols en éléments minéraux dont l'azote demeure le plus retenu et le phosphore le moins assimilé par les végétaux.