Les personnes civiles traumatisées(ESPT)de la guerre du Congo rapportent de nombreuses intrusions de pensées par des images et des scènes des évènements vécus. Ces dernières apportent une souffrance clinique importante. Elles font revivre le traumatisme en permanence sans qu'aucun contrôle cognitif ne soit apparemment possible. Dans ces travaux nous soutenons l'idée que ces intrusions sont la conséquence d'une modification profonde des processus cognitif de contrôle. Il s'agirait plus particulièrement d'un déficit du mécanisme d'inhibition cognitive, chez les personnes civiles traumatisées de la guerre du Congo. C'est à travers diverses tâches mesurant les capacités cognitives que cette étude compare une population de personnes civiles ayant vécue les guerres du Congo à une population de personnes Burkinabées. Les résultats indiquent un hypercontrôle et une hyperinhibition de tout matériel en lien avec le traumatisme. Ces travaux s'adressent à toutes personnes qui s'intéressent aux séquelles cognitives que représente un traumatisme de guerre du côté civil de la population.