Plusieurs des Etats africains, dont la république du Congo, voient l'avènement du XXIe siècle dans une perspective comptable qui coïncide avec l'entrée en puissance de la Chine dans la région. Que signifierait la souveraineté du Congo-Brazzaville face à la puissance de ses partenaires économiques? La population et les gouvernants tirent-ils profits de la manifestation de la souveraineté? Est-ce que seul les gouvernants sont souverains? Ces questions de peu d'intérêts permettent d'évaluer le degré atteint par cet Etat dans l'édification d'une société de droit. Après 40 ans de vie dans le XXe siècle, le Congo est confronté dans ce siècle présent à une " néo-modernité " qui associe homogénéité, hétérogénéité et extranéité. Tout cela englobe le vécu et le souhait des populations dont les rapports avec l'Etat ne cessent de se transformer. Ce rapport de la souveraineté personnelle de l'Etat constitue la source d'une crise d'autorité si les gouvernants n'arrivent pas à harmoniser les rapports entre l'Etat, le territoire et la population.