Cette étude concerne le bilinguisme, en particulier son aspect conflictuel qui est la diglossie. L'exemple choisi est le bilinguisme anglais-français au gouvernement rwandais (1994-2008), le terme 'a quo' en étant le début, et celui 'ad quem' la fin officielle. Il s'agit de voir si ce bilinguisme ne recelait pas quelque forme de diglossie même si les deux LWC (Languages of Wider Communication) étaient théoriquement sur un même pied. Dans l'affirmative, cela constituerait une première mention explicite de ce phénomène dans la sphère d'utilisation 'H', du moins selon nos connaissances, et c'est là l'intérêt scientifique de la recherche. Par ailleurs, une telle situation contiendrait sans doute des germes de divisionnisme dans l'élite rwandaise, les utilisateurs de l'une des deux langues se croyant supérieurs à ceux de l'autre, fait qu'il faut pointer du doigt à l'attention des décideurs, ce qui traduit l'intérêt social de la recherche qui recourt à l'approche qualitative.