En ces lointains temps mérovingiens, au VIe siècle, Radegonde fut à la racine de l’histoire de France, au confluent de la barbarie et du christianisme grandissant. Petite princesse germanique de Thuringe devenue orpheline par le meurtre, elle avait été enlevée comme butin de guerre par Clotaire, roi des Francs, qui l’avait ensuite forcée à l’épouser. Une fois reine, à Soissons, elle n’avait eu de cesse que de fuir le roi, son mari brutal et sanguinaire, jusqu’à ce qu’elle arrive à Poitiers où elle fonda l’abbaye Sainte-Croix, premier monastère féminin des Gaules, toujours en existence aujourd’hui. Sa vie fut comme un Nouveau Testament décliné au féminin. Ici, Radegonde nous parle et nous la suivons pas à pas, depuis sa Thuringe natale, tout au long de son parcours périlleux où elle réussit à déjouer tous les dangers au cœur d’une époque barbare et brutale, jalonnée de meurtres. Femme à la royauté discrète, elle allait, par son intelligence, sa détermination et sa douceur, faire triompher la foi qui l’habitait. Belle et racée, elle fut certainement, dans la mouvance de sainte Clotilde, sa belle-mère burgonde, la plus inattendue et touchante des reines mérovingiennes, ainsi que l'un des plus beaux fleurons de l'histoire de France : « parmi les saintes reines, nulle plus que Radegonde ne mérite le nom de sainte, nulle non plus ne mérite davantage le nom de reine ». Telle une Madone protectrice, elle s’était élevée au-dessus d’un monde qui s’entredéchirait, autorité morale rayonnant d’une lumière presque surnaturelle en ces temps de profondes ténèbres. Sa vie illustre la formation du peuple de France, au confluent de la culture gallo-romaine, de l’affirmation du christianisme et du monde franc issu des invasions germaniques. Ce livre, dans lequel apparaissent aussi Clovis, Clotilde et leurs descendants, ainsi qu’une cohorte de rois, de reines, d’évêques et de saints, a pour ambition de faire émerger cette reine de son VIe siècle, femme aux vertus héroïques, seule mais très entourée, à la fois grave et lumineuse, certainement l’une des plus grandes représentantes de la culture chrétienne féminine. C’est sans doute aussi une histoire d’amour improbable entre le sanguinaire roi Clotaire et sa douce épouse Radegonde: une belle et douloureuse histoire qui est aussi l’histoire de France et celle d’un christianisme vécu dans sa pureté originelle, en une symphonie inspirée.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après des études scientifiques en France et aux États-Unis, Antoine Marot a mené une carrière internationale dans la banque et la finance, notamment à la Banque Mondiale à Washington et pour la Commission Européenne. Il a ensuite commencé à écrire, s’intéressant entre autres aux grandes figures religieuses féminines de l’Histoire, dont Hildegarde de Bingen, grande moniale allemande du XIIe siècle, et Sor Juana Inés de la Cruz, religieuse mexicaine savante du XVIIe siècle. Il est par ailleurs membre de l’Association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin à Paris, ainsi que de l’Association des Amis de sainte Radegonde à Poitiers. Il s’est vite aperçu qu’en sainte Radegonde il tenait un sujet de choix. Ayant sa maison de famille dans le Poitou, il avait beaucoup entendu parler d’elle. Pour parfaire sa connaissance de l’héroïne, il s’est rendu sur à peu près tous les lieux de son parcours, de Thuringe en Allemagne jusqu’à Poitiers, faisant aussi de petits détours circonstanciés par Talmont-sur-Gironde, Trèves en Allemagne ou l’université de Cambridge en Angleterre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après des études scientifiques en France et aux États-Unis, Antoine Marot a mené une carrière internationale dans la banque et la finance, notamment à la Banque Mondiale à Washington et pour la Commission Européenne. Il a ensuite commencé à écrire, s’intéressant entre autres aux grandes figures religieuses féminines de l’Histoire, dont Hildegarde de Bingen, grande moniale allemande du XIIe siècle, et Sor Juana Inés de la Cruz, religieuse mexicaine savante du XVIIe siècle. Il est par ailleurs membre de l’Association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin à Paris, ainsi que de l’Association des Amis de sainte Radegonde à Poitiers. Il s’est vite aperçu qu’en sainte Radegonde il tenait un sujet de choix. Ayant sa maison de famille dans le Poitou, il avait beaucoup entendu parler d’elle. Pour parfaire sa connaissance de l’héroïne, il s’est rendu sur à peu près tous les lieux de son parcours, de Thuringe en Allemagne jusqu’à Poitiers, faisant aussi de petits détours circonstanciés par Talmont-sur-Gironde, Trèves en Allemagne ou l’université de Cambridge en Angleterre.