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L'évocation de l'armée en Afrique en général et subsaharienne en particulier rime, dans la conscience collective, avec coups d'Etat, mutineries, rebellions, violences. Et pourtant, des particularités sont à tirer notamment en ce qui concerne la stabilité des Etats et l'accession à la magistrature suprême. C'est ainsi qu'en Afrique francophone, le Cameroun et le Sénégal sont à citer car, restés depuis leur « indépendance » à l'abri de prise de pouvoir par la force des armes. Pour le Cameroun, au-delà d'une certaine intériorisation du sens professionnel (soumission du militaire au politique),…mehr

Produktbeschreibung
L'évocation de l'armée en Afrique en général et subsaharienne en particulier rime, dans la conscience collective, avec coups d'Etat, mutineries, rebellions, violences. Et pourtant, des particularités sont à tirer notamment en ce qui concerne la stabilité des Etats et l'accession à la magistrature suprême. C'est ainsi qu'en Afrique francophone, le Cameroun et le Sénégal sont à citer car, restés depuis leur « indépendance » à l'abri de prise de pouvoir par la force des armes. Pour le Cameroun, au-delà d'une certaine intériorisation du sens professionnel (soumission du militaire au politique), notons que la régularité de l'armée tient du fait qu'elle s'est fondue dans un système néopatrimonial au point de devenir, elle-même, une institution néopatrimonialisée. Mais bien que défendant des intérêts partisans (du « Prince », de la classe dirigeante et les siens), elle se révèle aussi un symbole du processus de rationalisation et de démocratisation de l'Etat (principes bureaucratiques, maintien de l'ordre et de la paix, brassage socioculturel). Se pose alors la question de savoir qui du système ou du symbole détermine la posture du corps militaire camerounais et quel est son réel pouvoir?
Autorenporträt
Antoine ONDOUA, Docteur en Science Politique, membre de l'IDPSP (Institut du Droit Public et de la Science Politique), études de Science Politique à l'Université de Rennes 1 et de Sociologie à l'Université de Rennes 2 (France).