A Toulouse, pour répondre à des besoins urgents en matière de logement, à l'instar de nombreuses villes françaises, on constatait une prolifération de blocs d'habitations répartis un peu au hasard sur des terrains libres. Ayant nettement pris conscience que ces îlots neufs, étaient parfois de véritables cités-dortoirs et poussaient ici et là de manière tout à fait anarchique, la nouvelle équipe municipale dressa le constat et amorça les premières études sommaires, puis elle décida de passer à l'action à la fin des années cinquante. " Je dois dire que le programme établi par la municipalité de Toulouse était bien fait. Pour la première fois il ne s'agissait pas de construire un quartier, ni -malgré son appellation- une ZUP, du moins telle qu'on les imagine en ce moment, ni une ville satellite, mais il s'agissait de donner un nouvel essor à Toulouse, de la compléter au lieu de la couper en deux " Georges Candilis. Pour éviter que de telles erreurs ne se renouvellent au Mirail, des groupes d'études composées de conseillers et d'architectes municipaux, allèrent étudier " sur le terrain" tout ce qui se faisait de neuf en matière de villes et de constructions nouvelles.