Les sociétés humaines dont l'existence est à situer des centaines d'années avant notre ère, sont des entités plurielles aux réalités protéiformes. Les interactions et logiques, ainsi que les pratiques qui gouvernent le quotidien des membres qui y vivent et qui les structurent, quelles qu'en soient la nature et la couleur, ne sont que l'expression des dynamiques qui affectent ces organisations dans leur évolution. C'est dans la même mouvance que s'inscrivent l'organisation sociale et les comportements individuels et collectifs qui en constituent les éléments vitaux, au sein des sociétés africaines dont celle camerounaise. Nous admettons que le XIXe siècle, avec l'avènement du positivisme Comtien, constitue un temps propice pour l'étude des phénomènes sociaux qui se vivent dans le monde des humains jusqu'à nos jours. C'est pourquoi notre projet éditorial qui s'inscrit dans le sillage des grandes études historiques et contemporaines des sciences humaines et sociales a polarisé son attention sur les dynamiques sociales en rapport avec le développement, dynamiques ayant marqué la période coloniale au Cameroun jusqu'à nos jours.