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Tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit. Tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit à la suite de ce que l'on s'était dit. Comme une spirale : les mots sur les mots à propos des mots et ainsi de suite. Comme une danse : ça pourrait ne jamais finir. Ou l'amour. Oui, tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit. Et puisque depuis peu je te sais lecteur de mon journal, comment puis-je alors écrire ? Certes, c'est toujours en sachant qu'il y a quelqu'un, à l'autre bout, ou bien qu'il peut y avoir quelqu'un... C'est un jeu, un frisson parfois, une contrainte sans doute. Qu'écrire chaque jour ? Que…mehr

Produktbeschreibung
Tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit. Tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit à la suite de ce que l'on s'était dit. Comme une spirale : les mots sur les mots à propos des mots et ainsi de suite. Comme une danse : ça pourrait ne jamais finir. Ou l'amour. Oui, tu me dis que tu as aimé ce que j'ai écrit. Et puisque depuis peu je te sais lecteur de mon journal, comment puis-je alors écrire ? Certes, c'est toujours en sachant qu'il y a quelqu'un, à l'autre bout, ou bien qu'il peut y avoir quelqu'un... C'est un jeu, un frisson parfois, une contrainte sans doute. Qu'écrire chaque jour ? Que choisir dans tout ce que j'ai envie de crier, puisqu'être lu partout, n'est-ce pas un peu crier ? Que choisir de nous que tu ne sais déjà et que j'aimerais retranscrire ? Comment dire ce que l'on ne s'est pas encore dit, ce que l'on ne se dira peut-être pas, et que je pourrais exprimer ici et pas ailleurs, dans l'instant conjoint de mon écriture et de ta présence, alors que tu n'es pas là ? Par exemple je risque d'écrire que tu me manques. Mais n'es-tu pas vraiment là ? Présence, ce pourrait être ton nom, Présence.
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Autorenporträt
Depuis 2002, Arnaud Rodriguez témoigne de ce qui l'entoure et de ce qui l'anime dans un journal en ligne, exercice d'écriture longtemps éloigné du je dont les photographies assurent comme la part manquante. Ce regard singulier a notamment donné naissance à l'invitation de Fabien Danesi pour l'exposition "Les Heures latentes" (Galerie Vivoequidem - 2012) et à celle d'Olivier Steiner pour le recueil "Les Lucioles" (Éditions Des ailes sur un tracteur - 2013). Avec la distance et le temps, images et textes laissent apparaître de nouveaux enjeux nourris par cette mémoire personnelle et donnent naissance à des expositions, des publications ou des performances. Parfois, ces deux media s'y rejoignent, dialoguent. Son journal, dont le style et l'intention ont évolué au fil du temps, a pris en 2017 des contours plus intimes qui se retrouvent depuis dans sa photographie. Riche d'une quinzaine d'expositions personnelles ou collectives, le parcours artistique d'Arnaud Rodriguez est jalonné de diverses collaborations et expériences. On citera notamment l'écriture d'un texte pour le projet "Faire l'amour" du chorégraphe Olivier Gabrys (2019) ou la participation au projet collectif "Le film des instants" de l'écrivain Franck Smith (2020). À l'automne 2021, il rejoint le projet "Journal intime collectif" de Mathieu Simonet. Il prend également plaisir à la lecture à voix haute, comme pour sa performance littéraire "Dire le Japon" (2022) et lors de la Nuit de la lecture (2023 et 2024). En 2023, c'est l'artiste Benjamin Begey qui l'invite à porter un regard sur son travail lors d'une "Performance en domicile inconnu" et d'une résidence avec Olivier Gabrys. Arnaud Rodriguez est actuellement chargé de communication à l'université de Bordeaux.