La découverte de la présence des médicaments dans les eaux de surface pose la question de l'impact écologique sur les milieux. Parmi les rejets de médicaments dans les milieux aquatiques, les hôpitaux ont été décrits pour leur utilisation de classes thérapeutiques peu fréquentes en ville. Le mitotane est un cytotoxique administré pour les cancers corticosurrénaliens métastatiques. Ses propriétés de bioaccumulation et potentielle sa toxicité en font un médicament à suivre comme marqueur écotoxicologique. L'approche innovante de notre démarche est l'aspect cytotoxicité et génotoxicité étudié sur des lignées cellulaires de poissons. Nous avons estimé une PEC à 46,4.10-12 g/L, le BCF nous donnant la concentration intra-poisson (BR) à 340 ng/L. Nous avons exposé des lignées cellulaires à 50 ng/L de façon chronique pour étudier les dommages à l'ADN. Le calcul d'un indice de risque (IR) permet de juger du risque encouru par l'écosystème (PEC/PNEC=6,4.10-4). Le risque pour le milieu semble faible par l'approche de l'IR. Au contraire, la mise en parallèle de la valeur BR avec celle à 50 ng/L pose des questions quant au risque génotoxique non maîtrisé pour l'environnement.