Contre la stigmatisation, contre la normalisation et la racialisation, l'éthique consiste en le rappel de ce que nous sommes, des humains qui se ressemblent, et vers quelle visée sociétale nous espérons fonder actuellement le réel, afin que nos enfants héritent d'un monde ainsi transmis qui ne les fassent pas rougir de nos actions humaines passées, considérées comme inhumaines à l'avenir ... Tout cela demande une humilité qui caractérise l'auteur, s'interrogeant sur l'invisible qui se transmute en visible à l'effort des consciences à l'égard desquelles il plaide. Seules de telles conscientisations permettront la monstration de véritables conditions faisant parler par analogie de morts sociales, de morts vivants comme dans les fictions ou les sociétés de zombies. La problématique du don et le camp dans lequel l'on se trouve à recevoir ou à donner permet alors de prendre conscience de l'attrait à ne plus appartenir dans une société peu crédible dans ses discours alors que les faits contredisent les assertions langagières. L'on sent qu'à un moment le risque de rester dans cette immersion se pose cruellement, tout comme le retour à la vie normale.