Contrairement aux thèses qui montrent que la femme africaine n'avait pas de pouvoir, ce livre postule que, en réalité et dans le cas de la femme akwa, elle avait non pas le pouvoir (temporel) mais les pouvoirs au sens de Marc Augé, c'est-à-dire magico-religieux. Aujourd'hui, avec l'école devenue l'« initiation » des temps modernes, que deviennent ces pouvoirs ? Une partie de femmes n'est pas allée ou peu à l'école et a continué à perpétuer les traditions dans les activités génératrices de revenus. Une autre, la plus nombreuse, s'est engouffrée dans la nouvelle voie. Mais même les premières ont rejoint sur le tard la modernité, et vivent dans l'entre-deux : elles utilisent l'argent, la médecine des Blancs tout en recourant au magico-religieux. Celles qui ont acquis le capital culturel revendiquent aujourd'hui la parité dans toutes les instances de commandement. C'est la problématique du genre. Mais, du fait d'un certain sentiment de déficit du pouvoir moderne acquis, elles recourent au magico-religieux.
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