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Notre étude repose sur la mise en rapport de deux phénomènes ayant marqué la production cinématographique occidentale de ces vingt dernières années. L'un économique et technique, est l'avènement de l'imagerie numérique remplaçant peu à peu le support argentique bouleversant les modes de composition, de diffusion et de réception des films. L'autre, esthétique et narratif, est la recrudescence d'oeuvres appartenant au genre de récit de fantasy. Nous comprendrons cette corrélation de l'innovation technique et du conservatisme narratif comme une réactivation critique d'une opération traditionnelle…mehr

Produktbeschreibung
Notre étude repose sur la mise en rapport de deux phénomènes ayant marqué la production cinématographique occidentale de ces vingt dernières années. L'un économique et technique, est l'avènement de l'imagerie numérique remplaçant peu à peu le support argentique bouleversant les modes de composition, de diffusion et de réception des films. L'autre, esthétique et narratif, est la recrudescence d'oeuvres appartenant au genre de récit de fantasy. Nous comprendrons cette corrélation de l'innovation technique et du conservatisme narratif comme une réactivation critique d'une opération traditionnelle de transmission des valeurs et d'initiation. Si l'art du récit gagne en hyperréalisme grâce au potentiel de simulation informatique, il injecte, rétroactivement, le sens de la durée, du temps ancestral, dans un régime imaginal numérique régi par l'urgence d'un temps répétitif, voire réitératif amnésique. Comment la mutation numérique de l'industrie et de l'imaginaire cinématographiques met-elle en crise le récit filmique? Pourquoi pouvons-nous considérer que le recours à ce type de narrations est une réaction à l'indifférenciation de la convergence médiatique, le néotraditionnalisme ?
Autorenporträt
Guillaume Dulong, agrégé de philosophie et docteur en études cinématographiques, est professeur de philosophie et de cinéma en lycée, ainsi que chargé de cours en cinéma à l¿université Michel de Montaigne Bordeaux III.