Les voisins méditerranéens furent les premiers à établir avec l'Union Européenne (l'UE) des relations économiques et commerciales. Dans ses relations avec les pays tiers, l'UE a progressivement introduit différentes formes de conditionnalité politique. Le Partenariat euro-méditerranéen avait prévu d'insérer invariablement les questions relatives aux droits de l'homme et à la démocratisation dans tout dialogue institutionnel avec les pays partenaires méditerranéens, soit à travers l'inclusion d'une "clause de conditionnalité" dans les accords d'association soit par l'énoncé de principes dans les accords multilatéraux. À présent, la conditionnalité de droits de l'homme n'a pas été appliquée dans le contexte euroméditerranéen, et de grands progrès restent à faire dans le domaine des droits de l'homme dans les différents pays méditerranéens. Ainsi, dans quelle mesure la conditionnalité a été efficace dans la politique européenne de voisinage (PEV) avec les pays du bassin méditerranéen ? Et en l'absence de la carotte de l'adhésion, en quoi cela affecte la capacité de l'UE d'influencer la politique nationale des États non-membres tels que les pays de la rive sud de la Méditerranée?