Sur la base de l'analyse des indicateurs de compétitivité industrielle et commerciale, les résultats de notre recherche ont montré qu'en se spécialisant dans l'exportation des produits bruts, les pays de la CEMAC tentent d'accéder à l'économie mondiale par la moins compétitive des stratégies industrielles et la plus sinueuse des portes. Même les produits manufacturiers, qu'ils s'efforcent d'exporter sont dominés par ceux basés sur les ressources naturelles caractérisés par leur faiblesse en valeur ajoutée manufacturière. Pour y remédier, optons pour un modèle industriel apte à produire des biens manufacturiers de moyenne technologie fondé sur les coopérations fonctionnelles renforcées pour que les pays de la CEMAC, notamment le Cameroun n'exploite son aluminium, le Gabon son manganèse, le Congo son cuivre et le fer que tous les pays de la CEMAC ont en commun sans que l'un d'eux n'ait pensé à établir des liens économiques avec les autres. Ces liens économiques permettront de produire des alliages (cuproaluminium, duralumin, laiton, inox, zamak et autres) à partir des ressources minières ci-dessus citées. La demande mondiale de ces biens est soutenue et cela conduit à l'émergence.