L'objectif de cette étude était de développer un biomarqueur salivaire spécifique de d'exposition des humains aux piqûres des glossines à travers l'utilisation de peptides synthétiques. Pour ce faire, une approche " in silico " basée sur des outils bioinformatiques a été utilisée pour identifier des épitopes candidats sur les séquences de 3 antigènes (Ada, Tsgf1, Ag5) identifiés comme spécifiques de l'exposition à Glossina palpalis gambiensis. Leur valeur biomarqueur d'exposition a été ensuite évaluée par un test ELISA-indirect sur une banque de plasmas composée d'individus exposés provenant de zones infestées par les glossines (Guinée, Sud-ouest du Burkina Faso), mais également d'individus non exposés (Bobo-Dioulasso, Sud-Bénin et Bordeaux). Les meilleurs résultats en termes d'antigénicité et de spécificité ont été obtenus avec le peptide identifié sur l'antigène Tsgf1 (Tsgf118-43). De plus, une association significative entre les IgG anti-Tsgf118-43 et le risque de THA a été observée. Dans le cadre d'une lutte anti-vectorielle à Boffa en Guinée, ce peptide a été appliqué avec succès pour évaluer l'impact de la réduction des densités sur l'exposition des populations aux glossines.