Montesquieu et Rousseau s'opposent non seulement par leur position sociale, mais aussi par leur tempérament. L'ouvrage se propose de faire ressortir le contraste entre un citoyen genevois proche du peuple et un aristocrate provincial prônant une monarchie modérée. D'un côté Rousseau recherche une certaine solitude et une sobriété de moeurs, d'un autre côté Montesquieu affectionne les mondanités et le luxe. La conséquence est naturellement sensible pour ce qui touche au rôle éducatif de la femme. D'un côté celle-ci est cantonnée au milieu domestique, mais elle est promue aussi gardienne des moeurs, de l'autre elle est appelée à jouer un rôle moteur en politique, mais alors elle s'expose aussi à la corruption.