Depuis plusieurs années, la " Guerre des Talents " est régulièrement évoquée par les nombreux observateurs de la vie économique et sociale. La théorie du talent voit le jour dans un contexte de déficit de main-d'oeuvre qualifiée où la mondialisation entraîne une compétition accrue et un poids croissant de l'innovation dans le coût des produits. Il n'existe pas à ce jour de définition littéraire commune et précise pour décrire le talent. Initialement, il désignait un poids de lingot et fit également l'objet d'une parabole évangélique, où le talent faisait référence à un don, une aptitude, une faculté. Aujourd'hui, il est assimilé à une capacité particulière, une habileté naturelle ou acquise favorisant la réussite. Nous pouvons considérer le talent comme un héritage individuel, difficilement reproductible permettant d'atteindre l'excellence. Il est nécessaire de faire la différence entre le talent et les compétences. Pour dissocier les deux, nous pouvons dire que le talent ne peut pas se passer de compétences, mais que ce n'est pas parce que nous avons des compétences que nous aurons du talent. Il semble opportun de s'interroger sur la raison d'un tel engouement pour ces profils.