"Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche", affirmait Einstein. Aujourd'hui les voyages virtuels ouvrent des perspectives d'investigation illimitée et sont chargés d'émotion. Sans dresser une taxinomie du virtuel, l'auteur nous révèle la nature protéiforme du Réseau qui forge celle du joueur via la technologie, son environnement et son comportement. Tout à la fois homo ludens lorsqu'il joue, homo communicans en animal politique, héraut d'une "écranisation" du monde, l'homme virtuel change de statut pour devenir l'homme neuronal du cerveau planétaire ou homo reticulus. Des communautés textuelles aux communautés virtuelles ludiques (jeux vidéo, en réseau, MMORPG, mondes persistants), force est de constater que le jeu a toujours suivi de près le progrès technologique. Vers quel(s) monde(s) nous conduisent les communautés virtuelles ? S'agit-il de mondes froids et technicistes ? Seront-ils l'occasion d'un nouveau partage dans les relations humaines ou le vecteur antinomique d'incommunicabilités ? Le virtuel va-t-il changer notre rapport aux choses et à la société ? Les images numériques, les blogs et l'Internet des objets ne sont que la partie émergée de cet iceberg formel.