La Martinique, la Guadeloupe, comme l'ensemble des îles des Antilles, sont encore imprégnées des traces du crime d'esclavage, reconnu par la loi française du 21 mai 2001 comme "crime contre l'humanité". Ce chemin de croix est médité à partir de ce crime et donne aux victimes l'enveloppe du Christ dans une longue route depuis l'Afrique jusqu'à l'habitation sucrière et au travail forcé. Si la reconnaissance du crime est chose acquise, cette méditation contribue à rappeler une tragédie universelle en utilisant des éléments de faits réels, elle procède de la demande de pardon inaugurée par le Saint Pape Jean-Paul II à l'île de Gorée, où, face à l'embarcadère du voyage sans retour, il a manifesté son repentir pour "les aberrations horribles de ceux qui avaient réduit en esclavage leurs frères et soeurs que l'Évangile avait destinés à la liberté". Ce chemin de croix est dédié aux quarante millions de victimes de la traite négrière transatlantique.