L'étude est fondée sur des enquêtes de terrain et des analyses de laboratoire. Elle montre que le maraîchage urbain et périurbain mobilise plusieurs acteurs dont 59,26% de jeunes, de faible niveau d'instruction et ayant une assez longue expérience (62,96%) professionnelle. 63,97% exploite de petites superficies de moins 1 ha. Les modes d'accès au foncier et à l'eau et le mode d'irrigation varient en fonction des moyens financiers et d'une région à une autre. Les espèces cultivées sont très diversifiée : 43 espèces légumières reparties en 30 genres et 17 familles. L'utilisation des pesticides de synthèse est très répandue. 138 pesticides comprenant 54,66% insecticides et 21,21 fongicides et dont 58,91% non homologués sur les cultures maraîchères, ont été répertoriés. Les applicateurs se protègent rarement. Les analyses de laboratoire montrent que l'accumulation de résidus de pesticides dans les légumes cultivés, le sol et l'eau sont dans certains cas supérieurs aux limites maximales admises par l'OMS. Il en est de même pour l'accumulation des éléments traces métalliques dans les mêmes échantillons analysés.