La protéine E7 du papillomavirus de type 16 (E7 VPH-16 ), relâchée dans le microenvironnement des cellules cancéreuses de tumeurs dépendantes de ce virus, possède des propriétés immunosuppressives comparables à celles de la protéine Tat du virus de l immunodéficience humaine de type 1 (Tat VIH-1 ), elle-même relâchée dans le microenvironnement des cellules infectées par le VIH-1. Dans leur configuration extracellulaire, ces deux protéines agissent comme de véritables toxines virales. Elles induisent localement une inhibition de l activation des immunonocytes et contribuent ainsi à l échappement immunitaire des cellules infectées ou cancéreuses au sein des tissus lymphoïdes au voisinage des cellules infectées par le VIH-1 ou des tumeurs dépendantes du VPH-16. La mise en évidence de ces mécanismes d échappement immunitaire a conduit les auteurs à engager un programme de développement vaccinal visant à neutraliser les effets immunosuppressifs de ces deux toxines virales, afin de permettre aux réactions immunitaires cellulaires anti-virales ou anti-tumorales de l hôte, qu elles soient naturelles ou induites par une vaccination conventionnelle, d être efficaces.