Mémoire (de fin d'études) de l'année 2020 dans le domaine Médecine - Autres, Université de Monastir, cours: Geriatrie/nutrition, langue: Français, résumé: Ce travail avait souligné l'intérêt de dépistage de la dénutrition chez la population âgée en surcharge pondérale, et avait montré qu'il parait justiciable d'apprécier la masse et la fonction musculaire et d'évaluer le statut en micronutriments sans trop se focaliser sur le calcul d'IMC. Il avait identifié aussi les principaux facteurs associés à un état nutritionnel défavorable.La dénutrition constitue l'un des principaux problèmes de santé chez la population âgée de plus de 65 ans. Nous avons mené une étude transversale descriptive, portant sur 41 patients âgés de 70 ans et plus ayant un IMC _25 Kg/m², dont les objectifs étaient d'évaluer son état nutritionnel selon la HAS 2007 et d'identifier les facteurs associés à la dénutrition chez cette population. Nous avons procédé à une étude analytique en comparant les patients dénutris ou à risque de dénutrition (groupe 1) à ceux ayant un état nutritionnel normal (groupe contrôle) ; afin de déterminer les facteurs associés à la dénutrition.Notre population était constituée de 22 femmes (54%) et de 19 hommes (46%). L'âge moyen était de 74,8±4 ans. 26,8% des patients étaient jugés à risque de dénutrition avec un score MNA entre 17 et 23,5, 48,8% des patients étaient dénutris et 24% des patients avaient un état nutritionnel conservé. Les sujets du groupe 1étaient significativement plus âgés par rapport au groupe contrôle ; p : 0,004. La solitude était significativement associée à un état nutritionnel défavorable (p : 0,017). Le bas niveau socioéconomique était significativement associé à la dénutrition (p : 0,012). Pas de différence significative concernant les comorbidités entre les deux groupes et le diabète était la pathologie la plus fréquente. La fréquence de chute était significativement plus élevée chez le groupe 1 (p : 0,021). Pas de différence significative concernant l'IMC entre les deux groupes, ce qui témoigne que le risque nutritionnel est beaucoup plus lié à l'altération de la composition corporelle plutôt qu'à une simple inflation de la masse grasse. Une qualité de vie plus altérée (p : 0,021), un risque de dépression plus élevé (p : 0,008), des troubles de la mémoire plus fréquents (p : 0,05), avec une dépendance et une perte de l'autonomie plus élevée (p : 0,066) chez les patients dénutris ou à risque de dénutrition.
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