L'utilisation des eaux souterraines à des fins agricoles à fortement augmenté ces dernières années, en provoquant la surexploitation d'aquifères et la dégradation des zones humides de grande valeur écologique. Le cas de l'aquifère de la Mancha Occidental en Espagne constitue l'un des exemples les plus flagrants au niveau national et international. Ce travail étudie les impacts socio-économiques de différents instruments de gestion de l'eau (une tarification volumétrique uniforme et par paliers, un système de quotas et un marché de l'eau) avec l'aide d'un modèle de programmation mathématique. Les résultats montrent que prendre le contrôle de toutes les extractions, notamment des extractions illégales, ne suffit pas pour assurer la durabilité de l'aquifère. Seul l'addition de politiques de gestion de l'eau contribue à récupérer l'aquifère. Parmi les outils proposés, la tarification par paliers est le système le plus désirable car permet de réduire la consommation d'eau à des niveaux acceptables avec le minimum de coût pour la société. A l'extrême opposé, le système de quotas comporte le coût social le plus élevé et il est pourtant l'option la moins recommandable.